Wonder Boy

CONCEPTEUR
: Sega
- EDITEUR : Sega - GENRE : Plate-forme
NOMBRE DE JOUEURS : 1/2 - ANNEE DE SORTIE : 1986
Avant
de se faire connaître dans un certain nombre d'excellents
jeux d'action orienté aventure sur les consoles 8 et
16 bits de Maître Sega, le sympathique Wonder Boy est
apparu pour la première fois dans un soft de plate-forme
pure et dure. C'était donc en 1986 sur Master System
et le moins que l'on puisse dire, c'est que les programmeurs
n'étaient peut-être pas encore au point avec
leur héros et son gameplay. Pourquoi ? Lisez ce qui
suit si vous voulez le savoir.

Si
la série des Wonder Boy a rencontré à
l'époque un succès (justifié) au travers
de ses différents opus, c'est donc en grande partie
grâce à l'excellent mélange qu'il met
en scène, à savoir l'action et l'aventure. De
ce fait, ce premier épisode uniquement orienté
plate-forme n'en devient que plus surprenant et se laisse
par conséquent aborder avec méfiance.
Pas besoin de chercher l'esquisse d'un scénario, puisque
à aucun moment un petit texte (bah oui un texte !!
On est sur Master System alors les images de synthèse
hein...) ne viens expliquer le pourquoi du comment de la situation.
Seule l'image précédent le début d'un
niveau laisse vaguement suggérer que Wonder Boy doit
voler au secours de sa chère et tendre, cette dernière
s'étant vraisemblablement fait kidnapper. Par qui et
pourquoi ? C'est la grande question.
En
ce qui concerne le jeu en lui-même, on se rend compte
après seulement quelques minutes que l'on est face
à un soft de plate-forme tout ce qu'il y a de plus
banal. En effet, mis à part le fait que Wonder Boy
se voit dans l'obligation de lancer des haches sur ses adversaires
pour les éliminer au lieu de leur sauter dessus, on
retrouve le schéma classique des jeux de ce type. C'est-à-dire
que les niveaux possèdent tous leur nombre de sauts
millimétrés à faire et sont découpés
en quatre aires différentes puis terminés par
un boss. Au passage, il est fort dommage de voir que ces derniers
sont tous les mêmes tout au long du jeu et que par conséquent
la technique pour en venir à bout est elle aussi toujours
pareille.
Les ennemis sont plus ou moins difficiles à battre
et tous appartiennent à la faune : poissons, chauves-souris,
grenouilles, oiseaux, etc. De plus, il arrive parfois que
quelques obstacles (comme des pierres qui chutent) apparaissant
ça et là pour tenter de freiner encore un peu
plus le périple du joueur vers sa dulcinée.
Bref, rien de bien nouveau non plus dans ce domaine.
Toutefois, on remarque malgré tout un petite originalité
(je le note, je le note...) bien sympathique. Il s'agit de
la possibilité pour Wonder Boy de recourir à
un skate-board si l'option qui permet de l'utiliser est découverte.
Cela s'avère plutôt amusant et apporte une légère
brise de fun à un titre qui en a bien besoin.
Cependant, le classicisme dont fait preuve Wonder Boy n'en
disparaît pas pour autant et parfois, on en vient par
exemple a regretter les nombreux délires et trouvailles
du fameux Alex Kidd in Miracle World sur la même console.
Hélas,
ce n'est pas la réalisation technique du soft qui va
venir rattraper l'ensemble puisqu'elle n'est pas vraiment
à la hauteur des capacités de la Master System.
Les graphismes, sans être immondes, sont tout de même
assez fades. Si Certains décors sont relativement corrects
(comme celui de la forêt ou celui des grottes), d'autres
sont en revanche si désespérément vides
que l'on se retrouve parfois à jouer avec du noir derrière
soi. Quant aux différents personnages, leur représentation
est honnête, ni plus ni moins.
Concernant le chapitre de l'animation, la copie est là
aussi à revoir. Si la plupart du temps tout est ok,
cela se gâte dès que trois ou quatre ennemis
sont présents à l'écran. Dans ces cas
là, le scrolling ralentit considérablement et
les sprites en viennent même à disparaître
de temps à autre. Cela devient très gênant
lors des passages délicats (et il y en a, croyez-moi
!!). Du point de vue de la décomposition des mouvements
des protagonistes, c'est satisfaisant même s'il s'agit
du strict minimum.
La partie sonore quant à elle, est assez bizarre. Au
départ, on est agréablement surpris par le ton
guilleret des musiques, mais très vite on se rend compte
qu'il n'y en a que trois en tout et pour tout. Résulat,
on entend en boucle les mêmes mélodies et je
peux vous affirmer que ça en devient vite très
énervant. Idem pour les bruitages qui ne sont, hélas
pas très variés.
La maniabilité est peut-être l'élément
le plus réussi du titre. En effet, Wonder Boy se manie
sans grande difficulté et ce n'est pas le bouton pour
sauter ni celui pour lancer les haches qui risquent d'embrouiller
le cerveau du joueur. On remarque toutefois la légère
tendance à glisser lors des réceptions qui suivent
les sauts, mais rien de bien méchant.
Pour finir, il s'avère que Wonder Boy est dans l'ensemble
un jeu assez difficile à terminer. A partir du quatrième
niveau, le tout se corse considérablement. Heureusement
(ou malheureusement, cela dépend si le joueur aime
les challenges ou non), les continues sont infinis et permettent
ainsi de voir le bout du jeu.

Wonder
Boy est donc un jeu de plate-forme vraiment handicapé
par son manque d'originalité dans le gameplay ainsi
que par son aspect technique très loin de ce qui se
fait de mieux sur la 8 bits de Sega. On préfèrera
largement les épisodes suivants, mieux réalisés
et disposant d'un côté aventure fort sympathique.
Bref, on oublie tranquillement ce premier Wonder Boy de l'histoire,
ça vaut mieux.
GRAPHISMES
: 12/20 |
C'est
pas folichon de ce côté là. Il arrive
parfois de jouer avec en écran noir en guise de
décor : inadmissible !! |
ANIMATION
: 12/20 |
De
gros ralentissements surviennent lors des passages trop
nombreux en ennemis. Avec bien entendu, les disparitions
de sprites qui vont avec. |
SON
: 10/20 |
Les
mélodies sont sympas, mais entendrent tout le temps
les trois mêmes en boucle devient très énervant
au possible. |
JOUABILITE
: 17/20 |
Pas
de souci en ce qui concerne la jouabilité, Wonder
Boy se dirige au poil. Cool, ça fait au moins un
point positif !! |
DUREE
DE VIE : 15/20 |
Le
jeu est difficile certes, mais je doute que vous persévériez
très longtemps dessus. |
NOTE
GLOBALE : 65%
|
OULIPOP
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