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Historique Saturn

Nous voici en 1992 au pays du soleil levant. Sortie depuis trois ans déjà, la Megadrive affiche toujours une très grande forme et continue de se vendre admirablement bien et ce, sur les trois principaux marchés : Japon, Etats-Unis et Europe. Bref, tout va bien pour Sega et par extension pour le monde des jeux vidéos qui semble parfaitement remis de la crise du début des années 80.

Cependant, Sega songe malgré tout au futur et commence à travailler sur les technologies à venir. Deux projets sont à l'étude : l'un concernant la Megadrive et la possibilité de lui fournir une voire plusieurs extensions, et l'autre relatif au développement d'une toute nouvelle console.
Le premier projet accouchera au milieu de l'année 1993 puis début 1994 avec les sorties respectives du Mega CD et de la 32X. Bien que fortement attendues par les joueurs et assez prometteuses de par leurs caractéristiques techniques, ces extensions pour la Megadrive vont connaître toutes deux un énorme échec commercial.
Conscient alors que le public attend l'arrivée d'une vraie machine capable d'utiliser les nouvelles technologies (CD-Rom, 3D, etc.) de façon optimum et rompant véritablement avec les 16 bits, Sega décide de concentrer ses efforts sur le développement de sa console nouvelle génération.

Après plusieurs mois de développement, la fameuse machine voit enfin le jour au Japon en novembre 1994. Baptisée Saturn, la nouvelle console de Sega affiche un hardware impressionnant et tranche véritablement d'avec la Megadrive et ses deux extensions.
Elle est équipée entre autre de deux processeurs 32 bits Hitachi SH2 cadencés à 28,6 Mhz chacun, de deux chips graphiques 32 bits (le VDP 1 pour les effets 3D et le VDP 2 pour tout ce qui concerne la 2D), d'un processeur sonore Motorola 68EC1000 disposant de 32 canaux et enfin d'une mémoire centrale de 2 Mo. Par ailleurs, elle est capable d'afficher une résolution maximale de 704 x 480 et dispose d'un lecteur de CD-Rom double vitesse.
Dans le même temps, alors que Nintendo commence seulement à travailler sur la remplacante de la Super NES (la Nintendo 64 qui ne sortira que deux ans plus tard), un nouveau protagoniste entre dans la danse : Sony. Fort d'une Playstation aux caractéristiques techniques quasiment identiques à la Saturn (mis à part le son, largement supérieur pour cette dernière), l'inexpérimenté Sony sort sa console au même moment que celle de Sega.
Nintendo hors course pour le moment, un duel indédit va petit à petit se mettre en place : Sega vs Sony.

Dans les semaines qui suivent son lancement, la Saturn se vend plutôt bien mais affiche cependant un léger retard en terme de vente vis-à-vis de la Playstation. Il faut dire que les premiers titres mais aussi les deux grosses adaptations de l'arcade que sont Virtua Fighter et Daytona USA sont décevants techniquement parlant (ceci étant probablement dû à la difficulté de programmation de la machine) et inférieurs aux produits phares de la Playstation que sont Tekken et Ridge Racer. De plus, à Noël la console de Sega ne propose que cinq malheureux jeux alors que sa concurrente en possède déjà quatre fois plus.
Ces deux raisons associées à la difficulté pour Sega de trouver des développeurs pour sa machine (la plupart étant liés par un contrat d'exclusivité à Nintendo ou à Sony) ainsi qu'à une campagne publicitaire monstrueuse du créateur de la Playstation vont très vite plomber la Saturn et pousser Sega à réagir rapidement.

Ainsi, la sortie américaine de la console est avancée à mai 1995, c'est-à-dire quatre mois plus tôt que la date prévue au départ. Cependant, cette décision va s'avérer ête une erreur de la part des dirigeants de Sega. En effet, la plupart des développeurs travaillant sur un ou plusieurs projets pour la 32 bits sont pris de cours et n'arrivent pas à tenir leurs délais. De ce fait, lors de son lancement aux Etat-Unis, la Saturn n'est pas en mesure de proposer un catalogue de jeux très fournis, et son prix relativement élevé (299 Dollars contre 199 Dollars pour la Playstation) en refroidit plus d'un.
En conséquence, la Saturn va très rapidement tomber dans l'anonymat devant la toute puissance médiatique de la Playstation. Fort d'une assise financière importante, Sony va de nouveau mettre en place une campagne de promotion imparable pour sa machine. En seulement quelques semaines, la Playstation devient un véritable phénomène de société et fait passer Sega pour une société ringarde appartenant au passé.
Et ce n'est pas la sortie européenne durant l'été 1995 qui va y changer quoi que ce soit. Comme aux Etats-Unis, la Playstation s'affiche de partout et devient LA console a posséder absolument.
A la fin de l'année 95, le bilan de la 32 bits de Sega n'est donc guère brillant : la machine est littéralement KO aux Etats-Unis et en Europe, seul le marché japonais se porte a peu près correctement (la Saturn y faisant presque jeu égal avec la Playstation).

Tout au long de l'année 1996, Sega va s'efforcer de gommer cette nouvelle image qui commence à lui coller à la peau, à savoir celle du perdant. Ainsi, les publicités pour la Saturn seront un peu plus présentes mais pas encore assez pour contrer l'hégémonie de la Playstation. Le grand public continue de bouder la Saturn et n'a d'yeux que pour la 32 bits de Sony.
Pourtant, les mois passent, et la machine de Sega se voit doter petit à petit de jeux vraiment excellents et exploitants enfin son incroyable potentiel. Virtua Fighter 2, Sega Rally, Panzer Dragoon 2, Nights ou encore Virtua Cop (pour ne citer qu'eux) sont tout simplement démentiels et rivalisent en tout point avec les hits de la Playstation.
Cependant, malgré toute les qualités de ses jeux, la Saturn poursuit inlassablement sa descente aux enfers et continue d'œuvrer dans l'ombre de Sony. Elle ne rencontre qu'un succès d'estime auprès des "hard-core gamers" qui sont quasiment les seuls à profiter de ses magnifiques jeux.

Dans ces conditions, il devient clair dès 1997 que les jours de la Saturn sont comptés. A quelques exceptions près, les rares éditeurs tiers qui développaient pour la machine quittent petit à petit le navire, sentant qu'elle ne peut plus leur permettre de rentabiliser leur(s) projet(s).
Dans le même temps, les finances de Sega virent de plus en plus au rouge : les échecs du Mega CD et de la 32X alliés maintenant à celui de sa 32 bits ont dilapidés sans retenue l'argent gagné avec la Megadrive. En fait, Sega ne doit son salut financier qu'au marché de l'arcade où ses différents hits continuent de faire un malheur.

Aux Etats-Unis et en Europe, la production de jeux stoppera durant le dernier semestre 1998 et un an plus tard au Japon. Toutefois, les titres sortis au cours de ces ultimes mois d'existence seront d'un niveau vraiment exceptionnel. On peut citer ainsi Panzer Dragoon Saga, Radiant Silvergun, Shining Force 3, Grandia, Burning Rangers, Deep Fear, Sakura Taisen 1 & 2, Dragon Force, etc.
Par ailleurs, la Saturn aura le privilège d'être la première console au monde à profiter d'un accès internet. En effet, un modem 14400 bauds (le Netlink) verra le jour au Japon et permettra ainsi à ses heureux possesseurs de pouvoir jouer en réseau à certains jeux, d'envoyer et de recevoir des mails et bien entendu de parcourir la toile. Même si ce modem ne sera véritablement qu'un prototype, il servira néanmoins de base pour celui qui intègrera quelques mois plus tard la Dreamcast et qui démocratisera à l'échelle mondiale l'accès à internet via une console de jeux.

La principale raison de l'échec de la Saturn est simple et tient en un seul mot : Playstation. La machine de Sony a tout emporté sur son passage et fait rentrer les jeux vidéos dans l'ère de la consommation de masse. Si cela a permis au grand public de découvrir un univers qu'il ne connaissait que très peu ou pas du tout, le revers de la médaille a été que le monde vidéo-ludique est devenu un énorme business où la qualité et la création artistique sont passés au second plan au profit de la rentabilité à tout prix. La Playstation a donc changé la donne et Sega avec sa Saturn n'a jamais été en mesure de s'y adapter. D'une part pour cause de manque de moyens financiers évidents et d'autre part en raison de certaines erreurs commerciales.
Par ailleurs, le fait que la Saturn soit une machine relativement difficile a programmer à certainement aussi joué en sa défaveur. Il aura quasiment fallu attendre une année avant de voir des jeux exploitants enfin ses capacités techniques, et face à une Playstation disposant de titres très aboutis dès le début, il était déjà trop tard.

La Saturn aura donc manqué son rendez-vous avec la plupart des joueurs du monde entier (quoique dans une moindre mesure au Japon). Son plantage est tout sauf mérité et c'est vraiment dommageable car elle avait amplement de quoi satisfaire un large public de par les magnifiques jeux dont elle dispose, mais aussi parce que son revers aura des répercussions fâcheuses pour Sega dans les années à venir.
Elle va traîner injustement durant toute sa carrière une mauvaise réputation et devenir petit à petit LA console maudite par excellence. Cependant, les choses ont changé aujourd'hui, la Saturn dispose toujours de ses fans de la première heure mais voit aussi l'arrivée d'autres joueurs qui souhaitent rattraper le temps perdu et découvrir toutes les merveilles qu'elle propose.
La Saturn reste définitivement un très grande console et ce n'est d'ailleurs pas un hasard si elle fait partie des machines les plus regrettées par les connaisseurs.

Fiche technique

MICROPROCESSEUR

2 Hitachi SH2 RISC 32 bits cadencés à 28,6 Mhz chacun

RAM 2 Mo de mémoire centrale
1.54 Mo de mémoire vidéo
512 Ko réservés au son
512 Ko cache pour le CD Rom
512 Ko sauvegardés par pile
CAPACITES GRAPHIQUES 2 processeurs 32 bits (VDP 1 & VDP 2)
Jusqu'à 200 000 polygones texturés par seconde
Jusqu'à 500 000 polygones ombrés par seconde
Jusqu'à 5 scrollings indépendants
Résolution maximum de 704 x 480
16 millions de couleurs applicables
Lissages de Gouraud, rotations, zooms
CAPACITES SONORES Motorola 68EC1000 32 canaux
32 voix PCM
8 voix FM
Stéréo qualité CD 16 bits 44,1 Khz
SUPPORT CD
Cartouches de sauvegarde jusqu'à 1 Mo
MANETTES Pad avec croix + 8 boutons + start

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