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Historique Master System

Japon. Début des années 80. Après avoir développé plusieurs jeux sur arcade et sur les quelques consoles commercialisées alors, Sega réfléchi sérieusement à la possibilité de créer la sienne. C'est ainsi qu'en juillet 1983, la SG-1000 sort sur l'archipel nippon. Cette machine 4 bits (cadencée à 1,2 Mhz) bien qu'intéressante passera totalement inaperçue et ne s'écoulera qu'à quelques milliers d'exemplaires. Qu'à cela ne tienne, Sega ne se résigne pas pour autant et sort un an plus tard la SG-1000 Mark II. Malgré des capacités un brin supérieures à son aînée (toujours avec un processeur 4 bits mais cette fois cadencé à 2,3 Mhz), cette nouvelle machine ne marche pas mieux et voit sa carrière tourner court elle aussi.

Ces échecs peuvent s'expliquer par le fait que la SG-1000 et sa petite soeur sont sorties au moment où le marché vidéo-ludique et plus particulièrement celui des consoles de salon est en pleine crise. Les micro-ordinateurs 8 bits (Commodore 64, etc.) cassent la baraque un peu partout dans le monde, et les consoles perdent petit à petit leur souffle. Bref, tout porte à croire que les consoles sont définitivement passées de mode. Mais, un évènement inattendu va venir changer la donne...

Cet évènement, c'est la sortie de la Famicom de Nintendo. En effet, l'apparition de cette console 8 bits (la toute première) bouleverse le marché japonais et contre toute attente rencontre un succès considérable, notamment auprès des jeunes et des adolescents. C'est le moment que choisi Sega pour mettre en chantier un console à architecture 8 bits : la SG-1000 Mark III qui sort en octobre 1985. Compatible avec les deux 4 bits précédentes et offrant la possibilité de se transformer en micro-ordinateur au moyen d'un clavier et de divers accessoires, la SG-1000 Mark III semble avoir tout pour plaire.
Cependant, la Famicom avec son prix relativement faible et ses dizaines de bons jeux mettant en scène des personnages charismatiques (Mario, Link, etc.) continue de faire des ravages dans les cours d'écoles et enterre petit à petit ses concurrents. La SG-1000 Mark III n'échappe pas à la déferlante Famicom et sombre peu de temps après sa sortie.

Fort de la réussite de sa console au Japon, Nintendo tente de l'exporter aux Etats-Unis et la rebaptise NES (Nintendo Entertainment System) pour l'occasion. Grâce à une campagne de promotion riche et exactement ciblée, la NES réussie parfaitement son entrée sur le territoire de l'Oncle Sam en étant très bien accueillie dans les foyers.
Cette arrivée fracassante de la NES aux Etats-Unis incite Sega à tenter pour sa console une approche marketing similaire sur le marché américain. Pour cela, il décide de changer le design et certains composants de la SG-1000 Mark III puis de la renommer en Sega Master System (SMS). C'est ainsi que fin 1986, la Master System telle que nous la connaissons aujourd'hui fait ses premiers pas.
Cependant, et malgré des capacités techniques supérieures à sa concurrente, la console 8 bits de Sega tarde à trouver son public et comme au Japon subit de pein fouet la déferlante NES.
Quelques semaines plus tard, la Master System débarque sur le continent européen et, contrairement aux prévisions, obtient de biens meilleurs résultat qu'aux Etats-Unis. Certes, elle n'est pas en mesure de rivaliser correctement avec la NES, mais fait tout de même bonne figure face à la 8 bits de Nintendo.

Cela va pousser Sega à développer une seconde version de la Master System tout simplement baptisée Sega Master System II. Plus petite et moins chère que son aînée, elle sort durant l'année 1990 sur les marchés européen et américain. Une fois encore, elle obtient des résultats plus qu'honnête sur le vieux continent mais ne marche toujours pas (ou si peu) aux Etat-Unis.
La Master System va ainsi voir sa carrière se terminer en 1993 au Japon et aux USA, mais va en revanche continuer quelques années supplémentaires sur le continent européen, du fait de sa bonne implantation sur celui-ci. Elle y sera vendue jusqu'en 1996 et un bon nombre de jeux ne verront le jour qu'aux yeux des européens (la version de Sonic the Hedgehog par exemple).

L'échec de la Master System (mis à part en Europe, on l'a dit) s'explique en partie pour deux raisons. La première est bien évidemment la NES de Nintendo. Quand Sega sort sa Master System, la 8 bits de Nintendo détient près de 90% des parts de marchés à l'échelle mondial. Dans ces conditions, il est évident que les développeurs et les éditeurs de jeux ciblent en priorité les possesseurs de cette console. D'autant plus qu'à cette époque, Nintendo signe automatiquement un contrat d'exclusivité de plusieurs années avec toutes les sociétés qui souhaitent sortir un jeu sur NES. En clair, cela signifie que les éditeurs n'ont plus le choix qu'entre développer uniquement pour la console de Nintendo, ou bien se passer de cet énorme marché et ne se contenter que des miettes du gâteau. Difficile alors pour la Master System de rivaliser et mis à part quelques éditeurs ici ou là (Activision par exemple), seul Sega sera à même de proposer des jeux pour sa console.
Bien qu'interdite plus tard suite à des pressions gouvernementales de la part de Sega (entre autre) compte tenu du fait qu'elle est synonyme de concurrence déloyale, cette approche marketing du marché de la part de Nintendo aura tout de même largement le temps de limiter le champ d'action de la Master System.

La seconde raison est le manque d'assise financière de Sega. Ne pouvant assurer le coût du lancement et de la promotion de la Master System aux Etats-Unis, Sega y a vendu les droits de distribution à une obscure société de vente de jouets : Tonka. Celle-ci, manquant totalement d'expérience en la matière va faire des erreurs de marketing qui vont totalement plomber la Master System. Concrètement, Tonka va mettre en avant des jeux mauvais du fait de leur origine américaine, alors que les bons titres passeront totalement inaperçus. Et face à un Legend of Zelda ou un Super Mario Bros ultra présent dans les publicités, le choix des joueurs est vite fait.
En 1990, après le succès de la Megadrive un peu partout dans le monde, Sega ayant enfin renfloué ses caisses rachètera les droits de la Master System sur le sol américain. Les bons jeux seront alors correctement distribués et plus nombreux, mais il sera déjà trop tard pour la petite 8 bits.

Au final, il s'avère donc que la Master System n'a jamais vraiment connu le succès, Sega n'ayant à aucun moment pu et su lui donner sa chance. Et cela, malgré quelques très bons jeux (Phantasy Star, Psycho Fox, etc.) ainsi qu'un certains nombres d'accessoires plutôt novateurs (un pistolet optique ou encore une paire de lunettes 3D).
Et étrangement, il se trouve qu'elle est la console Sega qui a eu la carrière la plus longue : 10 ans (1986-1996). Paradoxal, non ?

Fiche technique

MICROPROCESSEUR Z80A cadencé à 3,6 Mhz
RAM 16 Ko de mémoire vidéo
CAPACITES GRAPHIQUES Résolution maximum de 256 x 192
16 couleurs applicables simultanément parmi 64
256 sprites applicables simultanément en 8 x 8
CAPACITES SONORES Instruments AY-3-8912
3 voix + canal de bruit
SUPPORT Cartouches de 64 à 512 Ko
MANETTES Pad avec croix + 2 boutons

OULIPOP

 

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