Historique Game Gear

Nous
voici en 1990 et voilà un an déjà que
la Megadrive est sortie sur le territoire japonais. Les ventes
sont excellentes (la plupart des joueurs ayant tous été
séduits par ses qualités techniques) et la presse
spécialisée ne tarit pas d'éloges sur
la fameuse 16 bits. Petit à petit, Sega reprends les
parts de marché laissées à Nintendo quelques
années auparavant durant l'affrontement Master System
/ Famicom. L'avenir s'annonce donc radieux pour la firme,
d'autant plus que Nintendo tarde à sortir sa Super
Famicom.
Cependant, si Sega est en passe
de dominer le marché des consoles de salon, il en est
tout autre pour celui des consoles portables. En effet, seule
et unique représentante dans ce domaine, la Game Boy
de Nintendo y règne en maître. Bien que ne disposant
que d'un écran noir et blanc, elle se vends comme des
petits pains à travers le monde, son prix peu élevé
y étant pour beaucoup.
Peu importe, Sega vient d'enregistrer des rentrées
financières importantes grâce à la Megadrive
et mets donc en chantier le développement d'une console
portable capable de rivaliser avec la Game Boy, mais toutefois
avec un atout de taille par rapport à sa concurrente
: la couleur.
Baptisée
Game Gear, elle voit le jour en octobre 1990 sur l'archipel
nippon, deux mois plus tard aux Etats-Unis et enfin en juin
1991 en Europe.
Basés sur la technologie de la Master System, ses capacités
techniques sont impressionnantes pour l'époque et surclassent
allègrement la Game Boy en de nombreux points. Outre
son écran LCD couleur rétro-éclairé,
son processeur Z80A cadencé à 3,6 Mhz et ses
16 Ko de RAM en imposent et lui laissent espérer à
un avenir en or.
Cependant, les choses ne se déroulèrent pas
de la façon prévu par Sega, et il ne fallut
pas longtemps aux spécialistes pour s'apercevoir que
la Game Gear ne serait probablement jamais en mesure de contrer
la Game Boy.
La première raison à cela est tout simplement
sont prix de vente. Disponible à 1290 Francs au moment
de sa sortie, il était en effet difficile pour un adolescent
(la principale cible visée par les constructeurs de
consoles à l'époque) de se l'offrir. D'autant
plus que dans le même temps, la Game Boy s'affichait
à 990 Francs.
De plus, son autonomie ne se limitait qu'à trois petites
heures, du fait de la trop grande consommation d'énergie
de l'écran couleur rétro-éclairé.
En face, la Game Boy pouvait largement atteindre les 35 heures
de fonctionnement.
Enfin, son ergonomie n'était pas aussi bonne que celle
de sa concurrente : la Game Gear était en effet beaucoup
trop volumineuse et trop lourde pour être vraiment passe-partout.
Toutefois, ces défauts s'ils ont largement fait pencher
la balance en faveur de la Game Boy en terme de ventes, n'ont
pas pour autant empêcher la Game Gear d'être une
très bonne console portable capable de faire tourner
d'excellents jeux. Parmi ceux-ci, on peut citer les nombreux
softs tous très réussis mettant en scène
Sonic et sa bande (Sonic the Hedgehog 1 & 2, Sonic and
Tails, Sonic Drift, etc.), ou encore les très bonnes
adaptations de certains hits de la Megadrive comme Aladdin,
Earthworm Jim ou bien Streets of Rage. Bref, à aucun
moment la Game Gear n'a manqué de bons jeux, la chose
est sûre.
On peut néanmoins regretter qu'elle n'ai pas su proposer
des titres plus variés et plus nombreux aptes à
plaire à un public plus large (à l'image de
Tetris qui fit vendre la Game Boy comme des petits pains).
Tout comme les autres consoles, la Game Gear a eu son lot
d'accessoires plus ou moins indispensables. Parmi les plus
intéressants, on peut citer l'adaptateur Master System
qui permettait de jouer aux jeux de cette dernière
sur la portable, mais aussi la loupe (je vous laisse le soin
de savoir à quoi elle pouvait bien servir...).
Sans oublier une petite curiosité : le Tuner TV, sorti
uniquement au Japon et aux Etats-Unis et qui permettait de
regarder la télévision sur sa Game Gear !!
La portable de Sega durant ces six années d'exploitation
(1990-1996) n'aura donc grandi que dans l'ombre de la Game
Boy de Nintendo, ces défauts rédhibitoires l'ayant
empêché de trouver grâce aux yeux du grand
public.
Cependant, forte d'une ludothèque de près de
250 titres tout de même, la Game Gear aura malgré
tout largement satisfait ceux et celles qui en furent les
heureux possesseurs (et qui le sont peut-être toujours...).
Fiche
technique
MICROPROCESSEUR |
Z80A
cadencé à 3,6 Mhz |
RAM |
16
Ko de mémoire vidéo |
CAPACITES
GRAPHIQUES |
Résolution
maximum de 160 x 146
32 couleurs applicables simultanément parmi 64
256 sprites applicables simultanément en 8 x 8 |
CAPACITES
SONORES |
Instruments
AY-3-8912
3 voix + canal de bruit |
SUPPORT |
Cartouches
de 64 à 512 Ko |
MANETTES |
Pad
avec croix + 2 boutons + start |
OULIPOP
|