Wonder Boy in Monster Land

CONCEPTEUR
: Sega
- EDITEUR : Sega - GENRE : Action/Aventure
NOMBRE
DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 1988
Wonder
Boy in Monster Land fait partie de ces jeux qui ont bercé
mon enfance. Gamin, j'ai en effet passé de nombreux
mercredis après-midi chez un pote d'alors pour tenter
de le finir... en vain. Mais qu'importait pour nous le fait
de voir le bout du jeu ou non en fait, la magie du titre opérait
et c'est tout ce qui comptait au final. Qu'en est-il de tout
ça toutes ces années après ?

Après
un premier épisode 100% plates-formes carrément
raté, les développeurs de Wonder Boy ont revu
leur copie pour cette suite apparue deux ans plus tard. Exit
la plate-forme pure et dure (dans une moindre mesure tout
de même), place à l'aventure matinée de
RPG. Et comme pour mieux symboliser ce changement de style,
pas de chiffre "2" dans le titre mais plutôt
le rajout d'un "in Monster Land" annonciateur d'un
nouveau départ pour la série.
Concernant le scénario, pas de surprise et encore moins
d'originalité : c'est du vu et revu maintes et maintes
fois mais qu'importe. On dirige donc ce cher Wonder Boy, preux
chevalier aussi charismatique qu'un concombre (pourquoi un
concombre ? Chépa, ça m'est venu comme ça.
Tiens, ça me fait penser que j'en ai pas mangé
depuis un bon moment !! Note pour plus tard : aller au marché
acheter des concombres). Où en étais-je ? Oui,
on incarne donc Wonder Boy qui est appelé au Pays des
Monstres pour y terrasser un méchant dragon. Voilà
pour le scénario. On appuie donc sur start et on y
va !!

Le
changement annoncé précédemment est présent
dès la première minute de jeu. Aussitôt
arrivé au fameux Pays des Montres, une drôle
de créature nous donne une épée, une
armure de cuir et une potion de soins : ça sent le
jeu d'aventure, voire le jeu de rôle à plein
nez et c'est plutôt une bonne nouvelle. Ainsi tout au
long du soft, Wonder Boy doit en permanence s'équiper
de divers objets tels que épées, armures, boucliers
et bottes afin de pouvoir avancer dans sa quête. Des
potions ainsi que des sorts magiques (boules de feu, mini-ouragan,
etc.) sont également de la partie, le tout facilement
accessible via le menu pause.
Bien sûr, tout cet équipement ne tombe pas du
ciel et est soit acheté dans les boutiques présentes
dans les villages que l'on traverse, soit donné en
guise de récompense si l'on sort vainqueur d'un combat
contre certains boss. Alors oui, vous avez bien lu : c'est
comme dans la vraie vie, tout s'achète et il faut donc
sortir ses pépettes pour se procurer un matériel
digne des plus grands chevaliers. C'est en tuant des monstres
et accessoirement en découvrant des pièces d'or
cachées que l'on rempli sa petite bourse. Si l'on fait
attention, on parvient tranquillement à se faire un
joli pécule qui ne demandera qu'à être
dépensé.
Bien
que s'éloignant donc de son aîné dans
son gameplay, Wonder Boy in Monster Land n'en oublie pas moins
d'où il vient et propose malgré tout de nombreuses
phases de plates-formes. Ainsi, on est très souvent
sollicité pour effectuer des sauts millimétrés
au dessus du vide, de pics, de flammes et autres artifices
de ce genre. Ces phases sont parfois assez corsées,
sous peu que l'on ne soit pas en possession d'un équipement
adéquat (des bottes qui permettent de sauter plus haut
par exemple). De plus, la maniabilité de notre blondinet
de service accusant son époque en étant un peu
raide n'aide pas forcément la chose.
On en vient par extension à la difficulté globale
du jeu qui s'avère assez redoutable. Il faut savoir
que douze niveaux composent Wonder Boy in Monster Land et
qu'il n'y a ni sauvegarde ni password. De fait pour en voir
le bout (chose que je n'ai toujours pas réussi à
faire soit dit-en passant), il faut s'accrocher sévère
si vous voyez ce que je veux dire. Entre la maniabilité
plutôt rigide comme dit précédemment,
les boss qui deviennent très costauds à partir
du milieu du jeu et la faible constitution physique de Wonder
Boy : c'est chaud les marrons ! Il est clair que les développeurs
auraient peut-être du revoir à la baisse ce côté
là du jeu. Ce niveau de difficulté élevé
n'est au final qu'une preuve supplémentaire que les
jeux d'antan sont définitivement plus durs que ceux
d'aujourd'hui.
Mais
cette difficulté n'enlève que très peu
le plaisir que l'on prends à jouer à Wonder
Boy in Monster Land. Car en plus du fonctionnement du jeu
expliqué plus haut, il faut dire que l'ambiance qui
se dégage du titre est elle aussi réussie. Malgré
des bruitages assez insupportables (dès que notre héros
n'a plus que quelques points de vie, une sorte de sirène
lourdingue retentit en continu : une vraie catastrophe !!),
l'environnement sonore s'en tire très bien grâce
à des musiques entraînantes, bien que peu nombreuses.
Graphiquement, ça reste dans l'esprit de la série
à savoir des couleurs guillerettes et des personnages
au design enfantin. C'est en tout cas largement supérieur
au premier épisode et à classer sans hésiter
dans les meilleures productions visuelles de la Master System
apparues à cette époque.
Ces deux aspects ainsi que l'orientation aventure donnée
à la saga (qui n'en est pas encore une au moment où
le jeu sort) contribuent pour beaucoup à rendre Wonder
Boy in Monster Land très attachant. Son succès
mérité poussera les développeurs à
mettre en chantier de nombreuses suites qui surpasseront cet
opus, sans pour autant le faire sombrer dans l'oubli. Mais
ceci est une autre histoire...

Wonder
Boy in Monster Land est un soft très réussi,
bien que loin d'être parfait. Il pose néanmoins
brillamment la première pierre de ce que deviendra
la série des Wonder Boy. Si vous souhaitez vous initier
à cette dernière, c'est celui par lequel il
faut débuter.
GRAPHISMES
: 15/20 |
C'est
mignon tout plein et très coloré : l'idéal
pour retomber en enfance quoi !! |
ANIMATION
: 15/20 |
Pas
de prouesse technique ni de grosse tare dans le domaine
de l'animation, tout est ok. |
SON
: 14/20 |
Les
musiques sont vraiment sympas mais sont parfois gâchées
par des bruitages assez horripilants. |
JOUABILITE
: 13/20 |
Il
est assez rageant de voir à quel point ce cher
Wonder Boy à un manche à balai coincé
dans le c... |
DUREE
DE VIE : 17/20 |
Douze
niveaux dont le dernier tiers s'avère très
difficile et sans sauvegarde ni password qui plus est.
Voilà de quoi tenir en haleine les acharnés
du paddle. |
NOTE
GLOBALE : 90%
|
OULIPOP
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