Virtual Hydlide

CONCEPTEUR
: T&E
Soft - EDITEUR : Atlus - GENRE : Action/Aventure
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 1995
Qui
n'a pas un jour rêvé de s'armer de sa plus tranchante
épée, de revêtir une puissante armure
et de s'aventurer dans des endroits sombres pour y combattre
zombis, vampires, guerriers et autres dragons ? Et tout ça,
pour les beaux yeux d'une jeune et jolie princesse. Vous avez
de la chance, Virtual Hydlide vous le propose.

On
ne peut pas dire que les petits gars de chez T&E Soft
se soient foulés en ce qui concerne le scénario
du jeu. Vous l'aurez ainsi probablement compris à la
lecture de l'introduction de ce test, il est question dans
Virtual Hydlide de princesse kidnappée et de royaume
en danger. Ces faits nous sont relatés au lancement
du titre dans une courte cinématique utilisant la vidéo
(chose en vogue à l'époque). On y voit donc
la fameuse princesse quelque peu apeurée, courant dans
les couloirs de son château en espérant échapper
à un sombre destin. La malheureuse n'a pas fait une
dizaine de pas que les murs de la demeure volent en éclats,
laissant apparaître une immense créature au regard
particulièrement maléfique. La suite, vous la
devinez facilement : la belle princesse est enlevée
(où devrais-je dire plutôt transformée
!!) et il en revient au joueur, incarnant le plus valeureux
chevalier du pays, de la délivrer.
Virtual Hydlide est un énième épisode
de la longue série des "Hydlide" qui a débuté
au milieu des années 80 et s'est vue adaptée
sur un certain nombre de machines (NES, MSX et Megadrive en
l'occurrence). Bien loin d'atteindre un niveau de qualité
honorable, cette saga n'a jamais vraiment fait l'unanimité
auprès des joueurs qui s'y sont essayés. A tel
point qu'elle s'avère assez peu connue et que cet opus
Saturn en est le tout dernier représentant. Voilà
pour un rapide historique du titre, place maintenant au test
en tant que tel.
Dès
les premiers instants de jeu, on croit avoir à faire
à un pur jeu d'action. Le joueur dirige donc le fameux
chevalier dans un environnement en 3D, en vue à la
troisième personne et se voit rapidement confronter
à des monstres aux attentions inamicales au possible.
Pour les éliminer, pas de fioriture ni de discussion
: on tape dans le tas avec son arme et c'est tout. A ce propos,
la présence à l'écran de la barre de
vie du héros mais aussi des ennemis est un excellent
point, cela permet de savoir à tout moment où
l'on en est. Ces combats représentent la majeure partie
du soft et, il faut bien l'avouer, s'avèrent peu passionnants.
La faute à un panel de coups pour le personnage principal
bien trop restreint. Bah oui... avec seulement deux attaques
possibles (un faible rapide et un fort lent) plus un coup
spécial pour certaines armes, difficile de s'éclater
comme une bête. Dommage car l'ambiance glauque et la
diversité des ennemis sont bien là avec la présence
de chauve-souris, de zombis, de squelettes, d'arbres-hommes,
de guerriers en armure, de plantes carnivores, de sorciers,
j'en passe et des meilleurs.
Par ailleurs, les combats sont également handicapés
par une animation assez désastreuse. Quand le héros
se ballade tout seul dans un endroit quelconque : pas de souci,
c'est fluide et rapide. Par contre dès que l'écran
se charge un peu plus en sprites, c'est la Bérézina
les p'tits gars (joli rime, non ?). Dans ces moments là,
le scrolling rame à un point tel que ça en donne
mal au crâne. Du coup, chaque mouvement se retrouve
complètement haché et désordonné.
Vous imaginez alors ce que peuvent donner les combats contre
deux ou trois ennemis simultanément...
Pour
en revenir au gameplay, il serait faux de considérer
Virtual Hydlide uniquement comme un jeu d'action bête
et méchant. En effet, les programmeurs ont voulu insérer
dans leur titre des éléments de jeu d'aventure
mais aussi de RPG, ainsi que de jeu de danse avec des maracas
style Samba De Amigo. Nan, j'déconne pour la dernière...
Bref,
Virtual Hydlide lorgne donc du côté de l'aventure
disais-je. Cela se traduit par la présence d'énigmes
(pas bien difficiles !!) ainsi que de plusieurs objets trouvables
ici ou là et utilisables via un inventaire auquel on
accède par le menu pause. Le héros peut ainsi
découvrir des armes et armures de puissances différentes,
des potions aux conséquences diverses, des parchemins
et objets magiques qui déclenchent un effet spécial
sitôt lus ou utilisés, etc. A noter que certains
ustensiles (comme par exemple la flûte enchantée
dont la mélodie révèle une entrée
cachée ou encore l'amulette qui protège des
flammes) sont indispensables à la progression de la
quête principale, attention à ne pas les louper
donc.
Ce côté aventure avec ses différents casse-têtes,
ses lieux et ses objets est très sympa mais hélas,
manque un peu de profondeur quant à son traitement.
Une croix sur une carte indique en permanence l'endroit vers
lequel le joueur doit se rendre pour poursuivre sa mission.
Un cimetière ou une caverne par ci, un manoir ou un
château en ruine par là : d'accord mais pourquoi
? A aucun moment on ne sait pour quel(s) raison(s) on doit
aller dans ce lieu précis. C'est dommage car la cohérence
de l'histoire en prend ici un bon coup.
Pour ce qui est des RPG, Virtual Hydlide en reprends juste
un élément en particulier : les points d'expérience.
En éliminant des monstres ou en récoltant des
pièces d'or, on acquiert donc un certain nombre de
ces points qui, cumulés et une fois parvenus à
un certain plafond, permettent au personnage de grimper en
niveau d'expérience (le principe même de tout
bon jeux de rôle quoi). Sans surprise, plus ce niveau
est élevé plus le héros sera puissant
et difficile à terrasser. La présence de ce
système de points d'expérience, bien qu'un poil
léger, est une bonne chose pour le titre et lui apporte
un réel intérêt.
Graphiquement,
même si ça reste correct, Virtual Hydlide accuse
un peu son âge et ne peux cacher son appartenance à
la première génération de jeux Saturn.
Les pixels sont au rendez-vous
et risquent de donner une crise d'apoplexie au malheureux
Kevin élevé au GTA, PES, PSP, PS2, NFS et compagnie
qui se retrouverait par erreur devant le soft. Saluons tout
de même l'effort fourni par les développeurs
pour proposer un monde inquiétant et sombre. Les lieux
traversés sont pour la plupart macabres au possible
et teintés de couleurs froides. Quant au design des
protagonistes, il reste honnête et se démarque
par l'utilisation de sprites digitalisés (à
l'instar des Mortal Kombat par exemple). Ce n'est certes pas
au top techniquement mais cela a au moins le mérite
de changer un peu.
Pour ce qui est de l'environnement sonore, c'est plutôt
pas mal selon moi. Les bruitages s'en tirent bien et se relèvent
suffisamment nombreux pour offrir un minimum de variété.
Quant aux musiques, le constat s'avère également
positif. Bah en écoutant bien, il est tout à
fait possible d'en trouver deux ou trois pas forcément
géniales, mais dans l'ensemble elles sont de bonne
qualité et accentuent l'ambiance fantastico-horrifique
qui se dégage du titre.
Voilà, il me semble avoir fait le tour de ce Virtual
Hydlide. Ah... non apparemment... on me signale dans mon oreillette
que j'ai omis de parler de la durée de vie. Pas grave,
je vais rectifier ceci immédiatement. La longévité
donc, n'est pas un des aspects les plus réussis du
jeu. En effet, il faut compter entre cinq et six heures pour
achever l'aventure ce qui est bien peu. Certes, à chaque
nouvelle partie, la console reprogramme la carte du monde
afin que les différents lieux à visiter ne se
trouvent plus au même endroit qu'auparavant et que leurs
agencements de couloirs et pièces soient différents
(je suis pas sûr d'être très clair là
!!). Bon, pas de quoi en faire tout un fromage : c'est plus
un gadget qu'autre chose et ne rajoute rien à la pauvre
durée de vie de Virtual Hydlide. Dommage car quelques
heures supplémentaires avant de délivrer la
belle princesse n'auraient pas été de refus
et auraient permis de proposer des retrouvailles encore plus
intenses. Ppppffffff... je suis déçu, profondément
déçu...

On
peut qualifier Virtual Hydlide de jeu assez quelconque. Il
possède de bonnes idées mais qui sont hélas
noyées dans un bon nombre de défauts assez agaçants.
Maintenant, il est vrai qu'il ne côte pas grand chose
et qu'il peut pourquoi pas s'avérer un compromis sympatoche
entre deux des nombreux hits de la Saturn.
GRAPHISMES
: 14/20 |
Le
monde dans sa globalité est bien rendu, mais ça
pixellise beaucoup trop pour qualifier tout ça
de "beau". |
ANIMATION
: 09/20 |
On
le sait, la Saturn n'est pas doué en 3D (quoique,
je connais certains jeux...) et Virtual Hydlide le prouve
de fort belle manière. |
SON
: 16/20 |
Des
musiques réussies et des bruitages qui ne le sont
pas moins : un excellent environnement sonore donc. |
JOUABILITE
: 15/20 |
Correcte
dans l'ensemble, elle souffre néanmoins lors des
combats quand l'animation viens faire des siennes. |
DUREE
DE VIE : 08/20 |
Grosso
modo, il faut à peu près une après-midi
pour terminer le jeu. Pas mal, non ? |
NOTE
GLOBALE : 71%
|
OULIPOP
[Poster
un commentaire sur Virtual Hydlide]
Posté
par Chiccoo le 08.07.2007 :
Le jeu n'est pas si mauvais que ça. Certes, les
graphismes prouvent que les capacités de la Saturn
ne sont pas exploitées au maximum. Cependant, Ils ne
sont pas trop désagréables. Les musiques sont
tout à fait agréables et dans l'esprit du jeu.
Pour ma part, je trouve que le seul moment où le jeu
peut véritablement ramer, c'est quand on transporte
trop d'objets sur soi et dans l'inventaire par rapport à
ce que l'on peut porter au maximum comme poids. Par contre,
c'est vrai que le jeu est assez court. Il ne m'a pas fallu
à moi une après-midi. La présence de
personnages humains supplémentaires dans le monde aurait
été la bienvenue. Il faut voir la seconde introduction
du jeu pour savoir que le démon se nomme Varalys et
la princesse Lina. On ne sait rien de notre héros,
le scénario aurait pu être d'avantage travaillé.
Mais en conclusion, je dirais que Virtual Hydlide est un jeu
agréable sans être un chef d'uvre.
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