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Theme Park

CONCEPTEUR : Bullfrog - EDITEUR : Electronic Arts - GENRE : Gestion
NOMBRE DE JOUEUR :
1 - ANNEE DE SORTIE : 1995

Sorti tout droit des locaux de Bullfrog (une société de développement phare des années 90 fondée par le grand Peter Molyneux, responsable également des excellents Populous, Magic Carpet, Dungeon Keeper ou encore Black and White), Theme Park a remporté à l'époque un franc succès sur PC. Son adaptation sur Saturn ne pouvait laisser indifférent, et c'est avec une joie non dissimulée que je me suis lancé dans ce test.

Theme Park fait incontestablement partie de ces jeux novateurs qui ont créé un style bien particulier. Avec beaucoup d'humour et d'ingéniosité, les développeurs ont su montrer qu'il était tout à fait possible de s'amuser avec un jeu au contexte "sérieux". D'ailleurs, le très bon accueil qu'a connu Theme Park au moment de sa sortie leur a entièrement donné raison, et maintenant, on ne compte plus ses suites (Theme Park World, etc.) ni les clones qu'il a engendré (Roller Coaster Tycoon, etc.).
Sur le papier, le principe de base du soft de Bullfrog est très simple : devenir le plus grand constructeur de parc d'attractions du monde (et par extension, le plus riche aussi !!). Bien évidemment, dans les faits, la chose est loin d'être aussi aisée que ça et il vous faudra faire preuve d'un grand sens de la gestion si vous souhaitez parvenir à vos fins et ne pas être contraint de tout abandonner pour cause de banqueroute. Et quand je dis tout abandonner, c'est vraiment le cas puisque votre double virtuel se jettera carrément par la fenêtre de son appartement si la situation devient si désespérante (un remake de la crise de 29 en quelque sorte). Et oui, que voulez-vous ? Il n'y a pas de demi-mesure ici : soit on est le premier, soit on est le dernier. Héhéhé, bienvenue dans le monde merveilleux de Theme Park.

Au départ, seul un terrain (Angleterre) parmi les 25 disponibles est accessible. Une fois sélectionné, un tutorial se chargera de vous apprendre brièvement les rudiments du jeu. Rapidement, vous vous rendrez compte que ceux-ci sont nombreux et qu'il y a fort à parier qu'une bonne demi-douzaine de partie vous seront nécessaires pour vous sentir vraiment à l'aise avec le soft, et plus particulièrement avec les différents menus et sous-menus.
La première chose à savoir, c'est que vous êtes totalement libre de dessiner votre parc comme bon vous semble. Ceux qui ont de l'imagination à revendre vont pouvoir se faire plaisir, les seules limites étant la surface du terrain. Toutefois, les attractions, boutiques et autres éléments de décors à acheter pour garnir votre espace se débloquant au fur et à mesure de votre avancement, ne vous étalez pas trop tout de suite au risque de manquer de place plus tard.
Une fois tout mis en place, la partie débute vraiment et c'est là que l'on se rend compte qu'il faut être méticuleux et ne rien laisser au hasard. Selon le niveau de difficultés choisit, il vous faudra rendre vos visiteurs le plus heureux possible, embaucher du personnel et bien veiller à leurs conditions de travail sous peine de grève et de négociations salariales, gérer les stocks de marchandises afin que chacune de vos boutiques ne soient pas en rupture, investir dans la recherche pour améliorer vos attractions et en découvrir de nouvelles, avoir un oeil constant sur la bourse et ainsi être à l'affût de la moindre opportunité d'achat ou de vente, guetter la concurrence pour ne pas la voir passer devant vous et surtout faire en sorte que votre solde bancaire fleurte constamment avec les chiffres "avec plein de zéros derrière".
Bref, il y a de quoi faire mais ce n'est pas tout car vous avez également la possibilité d'intéragir avec la totalité ou presque de ce qui se trouve dans votre parc. La vitesse et les places disponibles des attractions peuvent être réglés, des fonctions particulières attribuées à chaque salariés (par exemple une zone de travail bien précise pour un nettoyeur), le prix de vente des différents objets proposés dans les boutiques fixé comme bon vous semble, etc. Il est même possible d'indiquer avec précision le taux de sel que l'on souhaite dans les frites ou celui de la graisse dans les hamburgers !!
A la fin de chaque année, un tableau récapitulatif montre les six domaines (propriétaire le plus riche, parc le plus excitant, meilleures installations, satisfaction, parc le plus grand, parc le plus agréable) dans lesquels votre activité coure en tête, mais aussi ceux où vous êtes à la traîne. De plus, un classement indique votre rang sur l'échelle des meilleurs parcs d'attractions du monde : inutile de préciser que la première place est l'objectif prioritaire. Enfin, il vous est offert la possibilité de vendre votre terrain aux enchères s'il a atteint une valeur minimale, dans le but d'en racheter un nouveau (vierge, cela va sans dire) et y prospérer.
Comme vous pouvez le voir, Theme Park est très complet au niveau des paramètres. Si cela peut sembler quelque peu compliqué et rébabartif au premier abord, il n'en est rien après plusieurs heures de jeu : on s'amuse comme un petit fou à jouer les apprenti-gestionnaires et on se met rapidement en quatre pour satisfaire ses visiteurs.

Vous l'aurez compris, l'attrait d'un jeu comme Theme Park réside dans son intêret et non dans sa réalisation technique. On est évidemment ici bien loin de tirer pleinement partie des capacités de la Saturn, et c'est que nous allons voir maintenant.
Les graphismes tout d'abord qui sont sympathiques et colorés certes, mais plutôt dignes d'une Master System que d'une 32 bits. Il s'agit d'une 2D vraiment banale avec des sprites très petits, peu variés et ne regorgeant pas de détails, ce qui est assez dommage lorsque l'on connaît les facilités pour la Saturn à gérer des environnements dans cette dimension. On appréciera tout de même la présence de petites cinématiques en image de synthèse assez bien foutues et pas trop pixellisées qui permettent au joueur de tester virtuellement la presque totalité des attractions du parc (à ce propos, je vous conseille de vous essayer aux montagnes russes avec ses descentes vertigineuses et ses cris de passagers en proie à l'effroi !!).
Bien entendu, l'animation suit le même chemin que celui des graphismes, à savoir qu'elle est loin de nous enchanter. Les personnages ne possèdent pas plus de trois ou quatre mouvements chacun et les attractions sont animées de la manière la plus classique qui soit. Heureusement, ça ne ralentit jamais (le contraire aurait été purement et simplement honteux).
La bande-son en revanche est une vraie réussite. Theme Park est peuplé de petites mélodies très clownesques qui vous rappelleront à coup sûr vos mercredis après-midi d'enfance avec votre grand-mère lorsque, englué d'impatience, vous étiez face au chapiteau du petit cirque qui venait de s'arrêter pour quelques jours dans votre village, pressé d'entrer pour accaparer la meilleure place et prêt à vivre un vrai petit moment de bonheur. Euh... hum.... enfin bref, tout ça pour dire que les musiques sont en parfait accord avec l'univers du jeu, et c'est plutôt cool. Quant aux bruitages, ils sont amusants mais peut-être un peu trop discret à mon goût.
Theme Park étant un soft comportant un nombre important de menus et de sous-menus et qui plus est, venant du monde du PC, il était intéressant de savoir comment les développeurs allaient réussir à rendre leur titre jouable via le paddle de la Saturn. Fort heureusement, ils ont opté pour la solution la plus judicieuse selon moi : celle qui utilise au maximum les boutons L et R (les gâchettes). En effet, en appuyant sur ceux-ci, les menus de sélection apparaissent et disparaissent sans aucun problème, rendant l'interface vraiment ergonomique. Pourtant, cela n'empêchera pas le joueur d'épprouver parfois des difficultés pour sélectionner un personnage en particulier. Il aurait probablement été beaucoup plus simple de faire en sorte que le jeu soit compatible avec la souris Saturn, mais bon...
Techniquement parlant, si le titre de Bullfrog est donc loin de justifier sa présence sur une console 32 bits, il en va tout autre de sa durée de vie et de son intêret. Le jeu est long, difficile et réussir à faire fortune sur les 25 terrains en revient à passer des journées entières dessus. Par ailleurs, l'humour et le fun qu'il dégage ainsi que le nombre élevé de façons de jouer (il n'y a jamais deux parc d'attractions identiques) font qu'il est très difficile de décrocher, surtout lorsque l'on apprécie particulièrement ce style de soft.

Sous ses faux-airs de jeu pour gamins, Theme Park est un très bon titre de gestion, très complet. Une réalisation de meilleure qualité n'aurait certes pas été du luxe, mais on s'en contentera plutôt bien puisque cela est compensé par un interêt énorme. Les jeux de ce type sont rares sur Saturn, donc autant saisir l'occasion au vol.

GRAPHISMES : 12/20
C'est attachant certes, mais ça reste de la 2D très primaire bien loin d'exploiter le potentiel de la Saturn.
ANIMATION : 12/20
Très peu d'animations pour les personnages ainsi que pour les attractions. Le minimum requis est tout de même présent, mais bon...
SON : 17/20
Theme Park est peuplé de mélodies en rapport direct avec l'enfance : voici donc une bande-son très rafraîchissante.
JOUABILITE : 15/20
Compte tenu de sa provenance PC, on aurait pu s'attendre à trouver une compatibilité avec la souris. Ce n'est pas le cas et c'est fort dommageable, même si cela reste correct à la manette.
DUREE DE VIE : 18/20
25 terrains disponibles, des tonnes de choses à gérer : il y a là de quoi être occupé pendant très longtemps.
NOTE GLOBALE : 92%

OULIPOP

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