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The Story of Thor

CONCEPTEUR : Ancient - EDITEUR : Sega - GENRE : Action/RPG
NOMBRE DE JOUEUR :
1 - ANNEE DE SORTIE : 1995

Dans son duel face à la Super Nintendo durant les années 90, la Megadrive a toujours su répondre aux attaques de sa grande rivale avec efficacité et talent. Toutefois, elle a longtemps éprouver certaines difficultés à contrer la 16 bits de Mario en matière de jeux de rôles. Heureusement, les choses se sont sensiblement améliorées sur la fin.

Il est vrai que dans ce domaine, la Megadrive fait un peu figure de parent pauvre, tout du moins en ce qui concerne la quantité. Alors que la Super Nintendo possède un nombre incalculable de RPG très réussis (Final Fantasy 4 & 5, Tales of Phantasia, Secret of Evermore, Breath of Fire 1 & 2, Illusion of Time, Dragon Quest 5 & 6, Bahamut Lagoon, etc.) et parfois même cultissimes (The Legend of Zelda : A Link to the Past, Final Fantasy 6, Secret of Mana, Chrono Trigger, Terranigma, etc.), la Megadrive n'en compte que très peu par rapport à sa grande rivale. Fort heureusement pour nous, amateurs de jeux de rôles en puissance que nous sommes, la qualité a souvent été au rendez-vous. The Story of Thor en est l'un des plus beaux représentants, et je m'en vais vous le prouver immédiatement si cela s'avère nécessaire.
Le jeu débute par une petite introduction fort sympathique contant le destin du jeune Ali, prince du royaume d'Oasis et chasseur de trésors à ses heures perdues. Au court de l'une de ses pérégrinations, celui-ci met la main sur un somptueux et mystérieux bracelet en or. Une fois équipé du précieux bijou, il reçoit soudain la visite d'un esprit qui se présente sous le nom de Reharl. Ce dernier lui explique alors qu'il y a fort longtemps, il fût un puissant magicien possesseur dudit bracelet, combattant pour la paix et opposé à un grand sorcier maléfique. Prénommé Agito, ce sorcier possédait d'immenses pouvoirs que lui conférait un bracelet en argent, le pendant maléfique du bracelet en or. Au cours d'une bataille que l'on imagine titanesque, les deux protagonistes se sont affrontés sans pitié et l'issu du combat vit les sorciers perdre tout deux la vie, et les deux bracelets s'égarer quelque part dans Oasis pendant plusieurs siècles, jusqu'à ce jour. Le bracelet en or retrouvé par Ali, Reharl annonce alors à notre héros que le bracelet en argent a subi le même sort. En possession d'un homme mystérieux, le maudit artefact semble à même de poursuivre le noir dessein d'Agito, c'est-à-dire amener le chaos et la destruction sur le royaume. Choisit bien malgré lui par Reharl, Ali doit pour éviter cela retrouver les quatre esprits que commande le bracelet en or : l'esprit de l'eau, du feu, de la terre et des ombres. Ca va, vous suivez toujours ?

RPG oblige, on retrouve dans The Story of Thor le fameux triptyque village-route-donjon que tout le monde ou presque connaît. On alterne donc les passages dans les villages peuplés d'âmes en dangers, sur les chemins campagnards mal fréquentés et dans les fameux donjons labyrinthiques habités par diverses créatures mal intentionnées. Au final, le mix (classique il est vrai) entre phases de dialogues, d'exploration et de combats est plutôt bon : on ne s'ennuie jamais. Les développeurs ont toutefois largement mis l'accent sur l'action avec un grand A. Les dialogues restent dans l'ensemble peu nombreux, il faut dire que la présence de deux petits villages en tout et pour tout n'y est pas étranger. Il n'y a pas de boutiques pour acheter des armes, des armures ou des potions : on discute quelques minutes avec les autochtones pour avoir les informations nécessaires au bon déroulement de l'aventure et l'on part en quête illico presto. Cela ne conviendra pas à tout le monde c'est sûr, mais l'avantage est que le rythme du soft est toujours très élevé.
De fait, les combats tiennent une place prépondérante dans The Story of Thor. En effet, on passe à tabac un nombre incalculable d'ennemis en tout genre tout au long du jeu. Ceux-ci arrivent par vague entière sur Ali, tant est si bien qu'il est assez difficile de passer outre. Fort heureusement, les combats sont excellemment bien gérés ici. Pas de tour par tour comme dans un RPG classique, mais plutôt de l'action en temps réel. On frappe, on saute, on esquive et on court comme un dans un beat'em all et cela se relève particulièrement jouissif. C'est rapide et fluide, on enchaîne les combos et autres coups spéciaux avec beaucoup de plaisir. De plus, la maniabilité étant au top en toutes circonstances, il est extrêmement simple de réaliser des attaques puisantes et dévastatrices. Laissez appuyer quelques secondes sur B et c'est un gros coup d'épée qui sortira, faites deux fois avant et B et c'est une attaque tranchante qui se fera, effectuez une rotation sur la croix multidirectionnelle plus B et Ali fera tournoyez son arme, sautez et frappez en même temps et un coup de pied aérien s'effectuera, et il y en a des tas comme ça : c'est tout simplement génial. On sent l'énorme influence qu'à pu avoir la série des Streets of Rage sur les développeurs, c'est assez flagrant. Avouez qu'il y a pire comme référence, non ?

En guise d'arme, Ali est en permanence équipé d'une petite dague bien pratique. Surtout ne pas se fier à son apparence minimaliste, elle est particulièrement efficace et la bienvenue dans les moments chauds. Toutefois, d'autres armes pourront être dénichées dans les coffres disséminés ça et là dans le soft. Epée longue, arc et flèches ou mini-bombes : tel est l'arsenal trouvable dans The Story of Thor. Attention cependant, leur utilisation n'est pas infinie, du fait de leur quantité limitée. Cela apporte une petite touche tactique fort appréciable, car il convient de savoir utiliser ces armes à certains endroits précis et aux moments opportuns.
Quant à la magie, rassurez-vous messieurs dames, elle n'a pas été oubliée. D'ailleurs, les développeurs ont su faire preuve d'ingéniosité et d'originalité en ce qui la concerne. Jugez plutôt : au début du jeu, Ali n'est pas en mesure d'y avoir recours. Non, pour cela, il devra dans un premier temps retrouver Dytto, esprit de l'eau et première des fameuses quatres entités dont nous avons parlé précédemment. Une fois cela fait, notre héros pourra alors se la jouer Merlin l'Enchanteur en invoquant Dytto et en se servant de ses pouvoirs. Cependant, invoquer un esprit demande auparavant d'avoir près de soi une source d'invocation. En clair, cela signifie que pour avoir recours à Dytto, qui est l'esprit de l'eau rappelez-vous, Ali doit envoyer l'énergie du bracelet d'or sur un point tel lac, fontaine ou bien rivière. Bien entendu, il en va de même pour les autres esprits : du feu pour Elfreet, des plantes pour Bawu et des créatures non-mortes pour Shade. Ce système de magie est parfaitement conçu, original et s'assimile très rapidement. De plus, les différents sort des esprits, bien que peu nombreux (au nombre de trois), sont tous très utiles et regroupent aussi bien magie offensive que magie défensive. Tant est si bien que l'on y a recours très souvent pour se sortir de situations compromettantes.

Vous l'aurez donc compris, côté gameplay The Story of Thor frôle la perfection et s'inscrit dans la lignée de ces jeux qui ont ouvert de nouvelles portes jusqu'alors fermées. Mais les points positifs du titre de Ancient ne s'arrête pas là puisque les graphismes sont dans la même veine, c'est-à-dire excellents. Les images parlent d'elles même, c'est d'une beauté assez impressionnante et relègue beaucoup de jeux Megadrive au rang d'antiquité. Les couleurs explosent de toutes parts et inondent l'écran d'une apaisante chaleur. Les décors s'avèrent fins et variés au possible (village, forêt, donjon, grotte, plage, montagne, bateau, etc.) et les personnages sont parfaitement dessinés. Mention spéciale au différents boss de fin de niveau, tous plus gigantesques les uns que les autres et terriblement charismatiques. Les affronter est toujours un grand moment, croyez-moi les amis !!
The Story of Thor continue sur sa bonne lancée mais cette fois-ci en matière d'animation. Il arrive fréquemment que six ou sept personnages se retrouvent simultanément à l'écran, et celui-ci n'en ai jamais affecté. Je n'ai jamais vu la moindre saccade durant mes nombreuses parties, et Dieu sait qu'il y en a eu. Par ailleurs, on ne distingue également aucun problème de gestion des collisions, tout est parfait j'vous dis. Et ce n'est pas l'animation des divers protagonistes qui va y changer quoi que ce soit. Tous les personnages bougent bien et possèdent des attitudes qui s'inscrivent parfaitement dans l'ambiance et l'univers du soft. On a souvent l'impression d'évoluer au sein d'une véritable petite bande dessinée interactive, c'est une réussite.
Question son, c'est en revanche légèrement moins bon il faut bien le dire. Ca reste tout de même dans une bonne moyenne, mais à la vue du nom de celui qui fut en charge de cette partie (le très talentueux Yuzo Koshiro auteur des musiques de Streets of Rage 1, 2 & 3, The Revenge of Shinobi, Actraiser, Shenmue 1 & 2, etc.), je m'attendais à mieux personnellement. Les compositions sont dans l'ensemble sympathiques mais hélas souvent trop discrètes et pas toujours en phases avec les environnements traversés. Mais le pire reste les bruitages et plus particulièrement les voix digitalisées. Ces dernières sont en effet d'une effarante médiocrité pour une Megadrive. Elles grésillent à un point que ça en devient vite insupportable de les entendre. Alors, quand on sait que la plupart des ennemis hurlent lorsqu'il meurent, cela donne une cacophonie incroyable.
Reste la durée de vie, à mes yeux trop peu élevée. L'aventure ne s'avère au final pas très longue pour un jeu de ce style, et se clôt hélas un poil trop vite. Toutefois, les moments intenses sont au rendez-vous et c'est toujours avec une joie non dissimulée que l'on se replonge de nouveau dans la quête d'Ali. Et pour les plus perfectionnistes, le jeu regorge de passages secrets cachants armes rares et autres joyaux à même de renforcer le pouvoir des quatre esprits. Tous les découvrir demandera un peu de temps et beaucoup d'exploration. Une manière comme une autre d'augmenter (artificiellement certes) la durée de vie.

N'y allons pas par quatre chemins, The Story of Thor c'est de la bombe de balle comme disent les djeuns. Beau, intense, novateur, intuitif, il mérite largement de figurer dans les plus grands action RPG sortis durant l'époque des 16 bits.

GRAPHISMES : 18/20
Magnifiquement colorés et d'une finesse impressionnante, les graphismes en mettent toujours autant plein à la vue.
ANIMATION : 18/20
Aucun ralentissement disgracieux, des personnages parfaitement animés : on en redemande !!
SON : 14/20
Les musiques me semblent trop discrètes, malgré leurs mélodies sympa, mais ce sont surtout les bruitages qui font défauts.
JOUABILITE : 18/20
Au poil. Les différents coups et enchaînements de notre cher Ali sortent avec une facilité déconcertante.
DUREE DE VIE : 15/20
Bien qu'un peu linéaire et courte, la quête principale n'en reste pas moins passionnante. Et puis, il y a tellement de secrets à découvrir...
NOTE GLOBALE : 93%

OULIPOP

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