Soul Reaver : Legacy of Kain

CONCEPTEUR : Crystal Dynamics - EDITEUR : Eidos - GENRE : Aventure/Action
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 2000

Pour ce deuxième épisode de la saga des Legacy of Kain, l'équipe de Crystal Dynamics a décidé de mettre en scène un nouveau personnage nommé Raziel, dans une histoire indépendante du premier épisode Blood Omen sorti en 1996 sur Playstation et développé par Silicon Knights. Je rappelle au passage que Blood Omen compte l'histoire de Kain, fils d'une famille aristocratique de Nosgoth. Ce dernier fut assassiné par des brigands mais ressuscité sous la forme d'un vampire par un dénommé Mortanius. Kain, sans le savoir, va se voir confier le destin de Nosgoth, destin dont le choix est proposé aux joueurs à la fin de Blood Omen. Soit Kain se sacrifie pour sauver Nosgoth, soit il décide d'établir son empire dans un monde voué à la damnation.

Les développeurs ont choisi la deuxième option, et vous incarnez donc (plus ou moins en fait, vous comprendrez plus loin dans le test) Raziel, un des six lieutenants de Kain. Au cours des siècles, des mutations sont apparues chez Kain puis apparaissaient quelques années plus tard chez ses sbires. Mais un jour, Raziel son "fils" préféré eu l'honneur de précéder son maître et fut pourvu d'ailes. Kain, jaloux de cette transgression, fit jeter Raziel dans le Lac des Morts où sont jetés les traîtres. La chute de Raziel fut longue et lourde de souffrance car brûlé par l'eau du lac. Puis un jour, cette souffrance pris fin et notre héros se réveilla dans le monde des morts où il fût accueilli par une mystérieuse entité qui lui proposa de se venger de Kain en échange d'un service : devenir son serviteur et libérer les âmes en peines de Nosgoth. Lorsqu'il revint dans le monde des vivants, Raziel pu s'apercevoir que le monde qu'il connaissait avait changé, des siècles avaient passé, l'empire de Kain était en ruine et les vampires étaient devenus des masses de chairs immondes. Mais, tout cela n'est rien comparé à la vérité que découvrira Raziel aux cours de ses pérégrinations.
Les arguments de Soul Reaver sont simples : de l'exploration, de la réflexion et des phases de combats, le tout dans une ambiance gothique très crédible. En effet, dès les premières minutes on se rend compte de la richesse du jeu, notre dévoreur d'âmes, pour progresser dans l'aventure, doit évoluer dans deux mondes différents. D'un côté la sphère spectrale (le monde des morts) où sont enfermés les esprits torturés représentés sous forme de boule d'énergie, elle est d'ailleurs peuplée de diverses espèces de dévoreurs d'âmes, et d'un autre côté la sphère matérielle accessible au départ à certains endroits clés. Les deux sphères sont liées et le personnage devra jouer sur les deux tableaux pour franchir certains passages et résoudre certains casse-têtes. La palette de mouvements est assez complète à la base (marcher, courir, sauter, planer, pousser et soulever certains objets, attaquer les ennemis au corps à corps avec des lances ou des torches) et on pourra obtenir de nouvelles capacités après avoir battu les boss et résolu des énigmes, ces dernières seront d'aileurs bien utiles pour progresser (nage, escalade, pouvoirs télékinésiques et j'en passe).

Graphiquement, le jeu est très réussi et l'ambiance et saisissante de réalisme. La modélisation est un peu cubique mais on l'oublie assez vite pour se plonger à fond dans le jeu car le scénario est très recherché. De plus, au niveau sonore c'est très bon également : la musique, les bruitages, les cris du Lac des Morts, les corbeaux survolant Nosgoth mais aussi le doublage des deux principaux protagonistes. Certains auront d'ailleurs reconnu les voix françaises de Kevin Costner et Morgan Freeman.
Côté jouabilité, pas grand chose à reprocher non plus à part certains angles de caméra pas toujours bien centrés mais cela aurait pu être pire vu le nombre d'actions possibles. Il ne faut pas longtemps avant de maîtriser les diverses actions de Raziel. On notera aussi le système de passages de téléportations pour se rendre dans les différentes zones de Nosgoth, mais surtout les temps de chargement quasiment inexistants qui se fondent très astucieusement lorsque vous passez une porte.
La durée de vie s'annonce plus que correcte, le monde de Nosgoth est vaste et l'aventure est longue car la difficulté du jeu se trouve dans la résolution des énigmes parsemées tout au long de la quête de notre héros. La fin pourra même paraître frustrante car Soul Reaver 2 a été annulé sur Dreamcast et seuls les possesseurs de Playstation 2 ont pu en profiter.

Au final, Soul Reaver possède très peu de défauts et mérite de figurer dans la ludothèque de tout possesseur de Dreamcast pour son ambiance unique. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore, je vous en conseille donc l'achat.

MIKE

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