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Soul Fighter

CONCEPTEUR : Toka - EDITEUR : Mindscape - GENRE : Beat'em all
NOMBRE DE JOUEUR :
1 - ANNEE DE SORTIE : 1999

Passé la période des 16 bits, les amoureux de beat'em all n'ont jamais bien eu grand chose à se mettre sous la dent. Pénurie de titres et faiblesse de ceux-ci (mis à part une ou deux exceptions) : tel était bien souvent le cas. La Dreamcast en a néanmoins accueilli quelques uns et Soul Fighter fut l'un des premiers d'entre eux.

Il est vrai, et c'est bien dommage à mes yeux, que les beat'em all sont passés de mode depuis de nombreuses années. Mis à part quelques jolies productions en 3D made in Sega (Die Hard Arcade et Zombie Revenge par exemple), l'heure de gloire de ce style de jeu semble bel et bien s'être éteint en même temps que la 2D. Aux oreilles de nombreux nostalgiques comme moi résonnent encore les parties endiablées de Renegade, Target Renegade, Streets of Rage, Golden Axe, Double Dragon, Final Fight et autres Cadillac & Dinosaurs. Aussi, lorsque sort Soul Fighter en fin d'année 1999 en même temps que la Dreamcast, beaucoup de monde se prend à rêver au grand revival du beat'em all : grossière erreur.
Ca commence pourtant pas si mal avec un scénario certes pas très original mais se déroulant dans un univers d'heroic-fantasy rappelant les grandes heures de Golden Axe. Ce scénario raconte l'histoire de Valmek, le roi du royaume de Gomar. Epoux de la princesse Antea il coule des jours heureux jusqu'au jour où Sedan, son fils aîné est découvert mort au pied d'une falaise suite à une partie de chasse. Anéantis de chagrin, Antea et Felies (le second enfant du couple royal) se tournent vers les forces du mal pour tenter de redonner vie à Sedan et ce, malgré les protestations de Valmek. Devenus fous suite à leur pacte maléfique, Antea et Felies sont bannis de Gomar par Valmek et décident par vengeance de transformer les habitants du royaume en animaux afin de l'envahir. Pour stopper cette entreprise, Valmek dépêchent sur place ces trois meilleurs combattants : Altus, Orion et Sayomi.

Alors bon vous le savez certainement déjà, Soul Fighter est un mauvais jeu. Pourtant cela ne l'empêche pas d'avoir quelques points positifs que je vais vous présenter en premier lieu.
Les graphismes tout d'abord qui s'en tirent pas trop mal, surtout en ce qui concerne les décors. Variés (on traverse une ville, un désert, des montagnes enneigées, une cathédrale, des ruines, des marécages, etc.), fins, possédant souvent des effets de lumières réussis et architecturés d'une façon originale, ils sont le principal attrait visuel du jeu. Les personnages en revanche sont décevants. D'une part parce que leur design respectif est mauvais et frôle parfois le ridicule (il suffit de voir la tête des hommes-cochons pour s'en convaincre) et d'autre part parce leur rendu est raté avec bien souvent contours carrés.
Le second aspect positif de Soul Fighter réside dans son système d'âmes à récupérer. En effet pour terminer un niveau il convient de collecter un nombre requis d'âmes, à prendre sur les ennemis une fois ceux-ci vaincus. Ce nombre pouvant varier de dix à plus de soixante, il est nécessaire de fouiller en totalité chaque stage pour avoir le droit de le terminer. Ceci donne un petit côté exploration au jeu qui n'est pas déplaisant, loin de là.
Enfin terminons par, selon moi, la meilleure idée du soft : la vue subjective. En plus de pouvoir combattre avec les poings et les pieds, les trois héros ont la possibilité de ramasser en cours de route des armes blanches qui peuvent être lancées tels que poignards, haches et flèches. Pour s'en servir, on doit alors passer en vue subjective à la façon d'un FPS style Doom, Quake et consort. La transition entre vue à la troisième personne et vue subjective est très rapide et parfaitement réalisée. Ce mode de combat, bien que temporaire, est vraiment original et permet de souffler un peu de temps en temps. Dommage cependant qu'il ne puisse être utilisé qu'avec son perso à l'arrêt.

Voilà, après ces trois petits aspects positifs, penchons-nous sur le reste de ce Soul Fighter qui est bien indigeste vous allez voir.
La chose que l'on remarque dès les premiers pas dans le soft, c'est la maniabilité ultra mauvaise du personnage joué. Lourd à déplacer et poussif pour sortir les coups, il est très difficile de se battre correctement et pas rare de frapper dans le vide (et d'être super ridicule par la même occasion). Surtout, Soul Fighter est tombé dans le piège numéro un qui guette les jeux en 3D : la caméra. Elle fait n'importe quoi de bout en bout de l'aventure, tourne sans cesse autour du héros pour tenter de se placer de façon adéquate... en vain. Il est bien possible de la repositionner manuellement grâce au bouton L de la manette, mais ça ne marche pratiquement jamais du fait qu'il y a toujours un élément du décor qui la bloque. Du coup, très souvent on se prend des coups par des ennemis qui sont hors champ, on ne voit rien, on s'énerve et on maudit les développeurs et l'éditeur d'avoir osé sortir sur le marché un jeu aussi mal fini. Je reste personnellement persuadé que Soul Fighter n'avait pas atteint son stade de développement ultime lors de sa sortie, tout ça pour être présent dans les étalages au moment de l'arrivée de la Dreamcast. Putain de business !
Le reste est du même acabit, c'est-à-dire à la ramasse, avec tout d'abord une bande-son à envier les sourds. Deux ou trois musiques sortent légèrement du lot mais dans l'ensemble les mélodies sont de bien piètre qualité et peu nombreuses (certains thèmes reviennent très souvent). Même topo pour les bruitages qui cassent les oreilles par leurs nombreux grésillements et leur répétitivité.
L'animation ne s'en sort guère mieux. On a déjà parlé du problème de caméra, eh bien sachez qu'il y a aussi des ralentissements de temps en temps. D'accord, ils n'apparaissent pas à chaque "mêlées" mais ils sont tout de même bien présent et ça suffit de nous achever ça, croyez-moi.
Enfin sachez qu'il n'y a pas de mode deux joueurs, un comble pour un beat'em all. Que l'on ne vienne pas me dire que cela est du à l'utilisation de la 3D, un jeu comme Zombie Revenge (au hasard) a prouvé que ceci n'empêchait pas l'autre. Et puis de toute façon, quel ami(e) pourrait bien avoir envie de parcourir les 12 niveaux qui composent Soul Fighter, hein ? Non décidément, faire souffrir une seule personne en la faisant jouer au titre de Toka c'est bien assez,
y mêler une deuxième serait une crime.

Soul fighter, de part la poignée de bonnes idées qu'il intègre, aurait pu être un jeu vraiment sympa. Au lieu de ça on se retrouve avec un truc injouable, ennuyeux, énervant et très souvent mal réalisé. On oublie et on retourne gentiment se faire un Streets of Rage.

GRAPHISMES : 15/20
Décors plutôt sympathiques mais personnages mal finis : graphismes bien mais pas top quoi !
ANIMATION : 07/20
Des ralentissements ici ou là et surtout une caméra qui semble avoir la maladie de Parkinson.
SON : 08/20
Toujours les mêmes musiques qui reviennent, des bruitages lourdingues : vite, appelons Yuzo Koshiro à la rescousse !
JOUABILITE : 05/20
Là c'est le grand n'importe quoi ! Je ne sais même pas quoi écrire tellement c'est pathétique.
DUREE DE VIE : 10/20
Douze niveaux c'est plutôt pas mal, mais encore faut-il avoir le courage de vouloir se les faire.
NOTE GLOBALE : 51%

OULIPOP

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