Skies of Arcadia

CONCEPTEUR : Overworks - EDITEUR : Sega - GENRE : RPG
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 2001

Jusqu'en 2001, la Dreamcast n'était pas à la fête en matière de RPG mais trois jeux débarquèrent pour changer la donne : Skies of Arcadia, Phantasy Star Online et Grandia 2. Skies of Arcadia, qui nous intéresse aujourd'hui, est l'œuvre du studio Overworks, célèbre au Japon pour la saga des Sakura Wars.

Pour ce jeu, les développeurs ont créé un univers unique en son genre en prenant pour référence le monde des pirates et des corsaires du 16ème siècle, tout en transportant les événements dans les cieux. En effet, ici les bateaux et les continents à visiter flottent dans les airs. Original, non ?
L'histoire débute lorsque nos pirates s'approchent d'un vaisseau attaqué par l'armée de l'Empire Valuan. N'écoutant que leur courage, nos héros portent secours au navire et, après quelques affrontements, sauvent une jeune fille qui a pour nom Fina. Cette introduction emprunte un peu à Star Wars et plus précisément le début de l'épisode quatre, mais n'y prêtons pas plus attention car le reste de l'aventure n'a rien en commun. Et en effet car une fois revenus dans leur fief, les pirates se font attaquer par la flotte Valuan qui fait de nombreux prisonniers. Heureusement, certains membres échappent à l'attaque : c'est le cas de Vyse le fils du chef des pirates, de Aika son amie d'enfance et de Fina qui se trouvait en leur compagnie. Je n'en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir.

C'est à ce moment là que l'aventure débute vraiment. Au fur et à mesure de l'avancement de l'intrigue, nos héros devront explorer de nombreuses îles et continents, et combattre de nombreux ennemis à pieds comme en bateau pour des affrontements épiques à souhait.
Commençons par les graphismes qui montrent de bien belles choses et prouvent que la Dreamcast tient encore le haut du pavé aujourd'hui. Les environnements, bien qu'un cran au dessous de ceux de Shenmue, sont magnifiques et de nombreux promontoires permettent d'admirer des paysages dont la seule limite est le ciel. Le design des menus et de l'interface de combat est très soigné et se présente sous la forme de parchemins et d'instruments de navigation comme l'inévitable boussole pour la navigation en bateau. L'animation, elle, assure et aucun ralentissement ne vient perturber la partie.
Pour la partie son, les musiques sont assez anodines sur terre mais s'avèrent bien meilleures lors des combats. Certaines mélodies sont superbes, comme celles que l'on entend à l'écran titre et pendant les combats entre navires.

Passons maintenant à un critère des plus importants dans un RPG : le système de combat. Les ennemis débarquent et il est impossible de les voir et les éviter, mais il est en plus plutôt conseillé de mener à bien tous les combats pour se faire un maximum d'expérience sous peine d'être bloqué plus loin dans le jeu. Le système de combat est simple et propose plusieurs choix comme attaquer, utiliser un coup spécial, de la magie ou de recharger les points d'esprits qui sont ici le point névralgique du système. Ceci aussi bien à pieds qu'en bateau, car ce sont eux qui permettent d'utiliser les magies et autres coups spéciaux. Pour les batailles navales, le système n'est pas très différent mis à part quelques options supplémentaires comme certaines manœuvres d'esquives qui rendent l'ensemble plus tactique. Le rythme des combats est assez lent et pèse un peu sur le plaisir malgré les bonnes idées du système. Ceci est regrettable car on y passe plus de temps qu'on ne le devrait à cause de la mise en scène entourant les combats.
Le bilan est plus positif concernant l'exploration, qu'elle soit effectuée à pieds ou en bateau. Les déplacements sont assez fluides, même s'ils restent encore une fois trop lent à mon goût. N'allez pas croire que je sois un éternel insatisfait, mais lorsque vous êtes en plus interrompu à de nombreuses reprises par des ennemis qui sortent de nul part, cela devient énervant à la longue. Outre les combats et l'exploration, il y a des dialogues entre les différents personnages et, surprise, ces derniers sont traduits en français. Une aubaine pour les non anglophones !!
La durée de vie est énorme et peut dépasser la centaine d'heure si l'on accroche à l'histoire et que les combats ne rebutent pas. De plus, chaque continent possède son auberge pour récupérer ainsi que son magasin pour acheter armes, potions et autres articles utiles. Le jeu s'étalant sur deux GD-Roms, on pourra en cours de route recruter de nouveaux membres d'équipage pour se faire prêter main forte pour la suite de l'aventure.

Au final, Skies of Arcadia est un curieux mélange qui possède quelques défauts mais aussi des qualités indéniables, ainsi que des idées originales qui en font un jeu qui sort des sentiers battus. A essayer au moins une fois dans sa vie même si l'on ne le termine pas, car il faut du temps et de la persévérance.

MIKE

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