Sakura Taisen

CONCEPTEUR
: Red
- EDITEUR : Sega - GENRE : Tactical/RPG
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 2000
(1996 sur Saturn)
Sakura
Taisen sur Dreamcast est, pour les connaisseurs, le portage
de la version Saturn qui est sortie en 1996. Version qui a
remporté un vif succès au Japon, réussissant
même le tour de force de faire de l'ombre au grand Final
Fantasy 7 de la Playstation.

Sakura
Taisen est un projet ambitieux se présentant comme
une série d'animation interactive avec des phases de
RPG tactique et de digital comics (c'est-à-dire des
phases de dialogues à choix multiples), le tout entrecoupé
de cinématiques en dessin animé réalisées
par les ténors du genre.
L'histoire est celle de Ichiro Oogami, officier dans la marine
militaire qui se voit transféré dans une unité
spéciale un peu particulière dont le but est
de protéger la ville de Tokyo de divers monstres et
phénomènes surnaturels. L'unité dont
il devient le capitaine est uniquement composée de
filles qui utilisent comme couverture le théâtre
impérial de Tokyo. Pour mener à bien ces missions,
l'unité (nommée Teikoku Kagekidan) utilise des
kobus : des robots de combat fonctionnant à la vapeur.
Avant d'aller plus loin une petite présentation des
protagonistes principaux s'impose, avec photo à la
clé pour vous mettre en appétit.

ICHIRO
OOGAMI : Voilà le héros du jeu, celui qui deviendra
le confident et le Don Juan et qui devra choisir sa bien-aimée
parmi les six prétendantes de l'équipe. On se
croirait dans le Bachelor !!

SAKURA
SHINGUUJI : Le principal perso féminin de la saga,
la kendoka amoureuse d'Oogami qui est aussi gentille qu'elle
peut être maladroite sur scène. C'est également
la rivale de Sumire.

KANZAKI
SUMIRE : Ancienne pilote d'essai des kobus, c'est la star
du théâtre principal de Tokyo. Elle voit d'un
mauvais il l'arrivée de Sakura, une rivale potentielle.
Malgré ses manières de femme de société,
elle se relèvera plus sensible qu'il n'y paraît.

MARIA
TACHIBANA : Son père était russe et sa mère
japonaise. Ce fut la capitaine du groupe avant l'arrivée
de Oogami. Elle a participé à la révolution
de 1917 en Russie en tant que résistante et fut témoin
de la mort de son chef, souvenir qui la hante toujours.

RI
KOHRAN : D'origine chinoise, elle est une experte en inventions
en tout genre et notamment en matière de mécanique.
C'est donc à elle qu'est revenue la responsabilité
des kobus.

IRIS
CHATEAUBRIAND : La plus jeune membre du groupe est d'origine
française et sera la soigneuse lors des combats. Elle
se prendra d'affection pour Oogami qu'elle appellera Ni-san
(grand frère). Mais en secret, elle rêve de bien
plus...

KANNA
KIRISHIMA : Kanna possède une force incroyable et s'avère
experte en arts martiaux. A noter qu'elle et Sumire ne peuvent
pas se sentir, ce qui provoquera de nombreuses disputes entre
elles durant le jeu.
Maintenant
que les présentations sont faites, il est temps de
se pencher sur le jeu. Celui-ci commence par un générique
en dessin animé fort bien réalisé qui
présente les personnages comme dans toute série
qui se respecte, avec en fond une chanson culte parmi les
fans. Personnellement, je peux me passer ce générique
plusieurs fois sans me lasser.
Le soft se décompose en plusieurs parties avec des
cinématiques qui introduisent les différents
chapitres, suivent ensuite les phases de dialogue dans l'enceinte
du théâtre où vous pourrez déambuler
à loisir afin d'observer les activités théâtrales
et aussi faire avancer le scénario. Durant ces dialogues,
vous serez amené à effectuer des choix qui feront
augmenter ou diminuer les affinités avec la fille avec
laquelle vous discutez. Au premier abord cela peut sembler
compliqué vu que l'intégralité du jeu
est en japonais, mais finalement même en choisissant
au pif on s'en sort (pour ma part, je comprends quelques mots
de japonais donc j'arrive à comprendre un peu le sujet
des conversations, et surtout comment répondre grâce
aux exclamations visibles dans les choix de réponses).
Bref, même si l'on ne comprends pas un seul mot de japonais,
les images et les expressions des filles suffisent à
saisir l'essentiel.

D'ailleurs, les réponses que l'on donne aux filles
influent directement sur leurs résultats en combat
à bord des kobus. Ces combats sont basés sur
la stratégie et se jouent au tour par tour. En clair,
à chaque tour on a le droit à deux actions par
perso : coup normal ou critique, charge et utilisation de
furie et bouclier. Avec Oogami, on peut également choisir
la fille que l'on souhaite protéger. Si une attaque
est effectuée sur l'élue et qu'elle est protégée,
celle-ci vous remerciera ce qui aura pour conséquence
de faire monter vote côte auprès d'elle. Une
attaque spéciale combinée est même possible
quand votre protégée est à vos côtés.
Cela occasionne une mise en scène très sympa,
illustrant les liens qui unissent les deux protagonistes.
A la fin de chaque séquence de combat, un tableau récapitulatif
indique les points d'affinités gagnés avec chaque
fille. Par la suite, un classement vous montre laquelle vous
apprécie le plus. A noter enfin que trois niveaux de
difficulté sont disponibles, ce qui permet à
tous de s'amuser.
Les
graphismes sont plutôt moyens concernant les phases
de combats car représentés en 3D isométrique.
Mais par contre, les phases de dialogues avec les filles sont
riches en couleurs bien que peu animés. D'ailleurs,
la totalité des dialogues sont doublés et c'est
un vrai plaisir d'entendre tous les persos parler car ils
possèdent tous une attitude différente.
Chaque fin de chapitre se clôt sur la preview de l'épisode
précédent, comme à la télé.
Pour moi, ce n'est que du bonheur d'autant plus que l'ambiance
sonore est au rendez-vous avec de bonnes musiques dans l'ensemble.
J'en oublierais même de vous parler des mini-jeux qui
sont à débloquer, mais uniquement avec certains
personnages. Ceci supprime définitivement toute forme
de monotonie qui pourrait éventuellement survenir durant
le jeu.

Sakura
Taisen est un jeu unique en son genre qui dispose d'un excellent
scénario, qui l'est encore plus quand on comprend la
langue. Tous les personnages sont charismatiques et chacun
trouvera la fille qui lui convient. En fait, c'est bien plus
qu'un simple jeu pour otaku en manque de jolies filles : c'est
une expérience hors du commun, un jeu que tous les
vrais fans de Sega se doivent d'avoir dans leur ludothèque.
Un grand merci à Sega et Red Company d'avoir créé
cette saga mythique.
GRAPHISMES
: 16/20 |
Durant
les phases de combats c'est plutôt moyen, mais pour
le reste : c'est du tout bon. |
ANIMATION
: 17/20 |
Correcte
en général. Les séquences de dessins
animés sont presque aussi belles que sur un DVD
mais elles ne sont pas en plein écran malheureusement. |
SON
: 17/20 |
Les
voix des héroïnes, les musiques, tout a été
mis en uvre pour passer un bon moment. Les génériques
d'intro et de fin sont réussis. |
JOUABILITE
: 20/20 |
On
ne peut pas faire plus simple. Durant les phases de dialogues
il suffit de déplacer le curseur et faire défiler
les lignes avec AAAAAA (même pas mal au pouce !!).
La partie stratégique pendant les combats est très
riche et demande à certains moments beaucoup de
réflexion pour venir à bout des ennemis,
mais le tout reste bien pensé. |
DUREE
DE VIE : 17/20 |
Une
bonne quinzaine d'heure pour venir à bout de l'aventure.
Les mini-jeux sont jouables dans un mode spécial
avec un sound test, et l'on peut également visionner
toutes les vidéos du soft. Une séquence
de fin spécifique à chaque fille est disponible
en fonction de celle avec qui l'on termine le jeu. Durée
de vie multipliée par six donc si l'on veut admirer
toutes les fins possibles. |
NOTE
GLOBALE : 100%
|
MIKE
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