Kao the Kangaroo

CONCEPTEUR : X-Ray Interactive - EDITEUR : Titus - GENRE : Plates-formes
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 2000

Si vous possédez une Dreamcast, que vous aimez les jeux de plates-formes et que vous avez terminé à 100% les bijoux que sont les deux Sonic Adventure et Rayman 2, vous pensez peut-être ne plus rien avoir à vous mettre sous la dent en la matière. Détrompez-vous, un sympathique kangourou nommé Kao saura éventuellement relancer un tant soit peu votre intérêt.

Si à l'époque bénie de la 2D, les jeux de plates-formes étaient les rois, il faut bien avouer qu'ils ont presque disparus avec l'arrivée de la 3D. Du coup, et depuis la génération 32 bits, lorsqu'un soft de ce style arrivait sur le marché, c'était une sorte de petit événement à lui tout seul. Sur la console à la spirale, ils ne sont donc pas très nombreux mais valent le détour pour la plupart d'entre eux. Hormis les trois hits cités dans l'introduction, on trouve ainsi les sympathiques Super Magnetic Neo, Donald Duck Couack Attack ou encore Napple Tale. Et puis, au milieu de tout ça, caché dans le fond à gauche : le fameux Kao the Kangaroo.
Le titre de X-Ray Interactive nous conte l'histoire de Kao, kangourou de son état. Pour lui, la vie est plutôt belle et insouciante. Il passe ses journées à se remplir la pense, à dormir à l'ombre des grands arbres et à s'amuser avec les papillons, koalas et autres sympathiques animaux qui peuplent son île natale. Bref, chaque heure qui passe apporte à Kao joie, bonheur et soleil. Mais tout ceci stoppe net le jour où d'antipathiques chasseurs avides de richesses débarquent sur les lieux et emprisonne Kao ou cours d'une de ses promenades. Cependant dans son malheur, notre gentil marsupial va pourtant avoir une sacrée veine. En effet, bien qu'enfermé dans une solide cage, il réussi à mettre la main sur une paire de gants de boxe et à se faire la malle. La suite ? C'est au joueur de l'écrire.

Mais l'on peut néanmoins en dessiner ici les contours principaux (de la suite, pas du joueur hein ??). Kao the Kangaroo emprunte, dans son gameplay, énormément au très réussi Crash Bandicoot, l'un des hits de la Playstation en son temps. En fait de jeu de plates-formes en 3D, le titre de X-Ray Interactive est en réalité plus proche d'un bon vieux soft en 2D, comme son compère de chez Naughty Dog donc. Clairement, cela signifie que Kao est, durant la plupart de l'aventure, confiné dans des espèces de couloirs lui imposant ainsi une seule direction : c'est de devant. Impossible de gambader à droite et à gauche les cheveux au vent, un mur ou le vide est sans cesse présent pour calmer toutes velléités un peu trop libertaires. Oh bien sûr, il y a bien quelques salles plus ou moins grandes ici ou là, mais cela reste assez confidentiel. Alors, si ceci entraîne obligatoirement un gros manque dans la liberté d'action et d'évolution, cela a au moins le mérite de recentrer le jeu dans la "vraie" plate-forme, comme au temps des 8 et 16 bits.
Histoire de diversifier tout ça, les développeurs ont inclus dans leur jeu certaines séquences ayant pour but de casser la relative répétitivité de l'action. Ainsi, à divers endroits du soft, notre ami Kao aura la possibilité de piloter un deltaplane, d'effectuer une descente en snowboard ou de conduire un hors-bord. Bien que courts et assez similaires entre eux, ces passages sont très appréciables et remplissent parfaitement leur but : un bon point donc.
L'univers de Kao the Kangaroo étant assez enfantin, le bestiaire ennemi est tout logiquement du même acabit. On retrouve ainsi des adversaires loufoques et d'origine animalière la plupart du temps. Requins affublés d'une bouée, plantes carnivores aux dents bien aiguisés ou encore éléphants de mer débonnaires croiseront donc souvent le chemin de Kao. Heureusement, celui-ci peut se défendre de fort belle manière avec des coups de poings ou de queue qui sortent très facilement.
A ce propos, la maniabilité du soft est plutôt bonne dans l'ensemble. Kao, en plus des attaques citées précédemment, peut effectuer simplement plusieurs actions comme des pas chassés, des demis-tours rapides et des sauts énergiques. Les seuls vrais soucis proviennent peut-être des quelques errements de la caméra parfois et de la courte portée des coups offensifs. Il n'est pas rare de frapper dans le vide alors que l'on pense être pourtant largement à même de toucher l'ennemi visé. Inutile de vous de dire que l'on à l'air assez ridicule dans ces moments là à brasser de l'air.

Visuellement, Kao the Kangaroo est vraiment très coloré, c'est le moins que l'on puisse dire. L'écran est illuminé de toutes parts au fil des niveaux, et les différents effets de lumières sont très sympathiques. Néanmoins, ceci s'est peut-être effectué au détriment des textures que ce soit des personnages et des décors, pas vraiment au top. Si elles restent correctes, il n'en demeurent pas moins qu'elles sont loin d'être très fines et ne poussent certainement pas la Dreamcast dans ses derniers retranchements.
L'animation s'en tire mieux avec un scrolling toujours fluide, quelque soit les circonstances. Les protagonistes sont, en ce qui les concerne, dotés de mouvements assez bien décomposés mais hélas peu nombreux (surtout pour les ennemis). Il n'est aussi pas rare de croiser par ci par là des petites animations comme des papillons qui volent ou le perpétuel mouvement des nuages. Ca ne mange pas de pain, et ça fait toujours plaisir à voir.
Côté son, c'est plus ou moins bien selon les passages. Certaines musiques sont très entraînantes et donnent vraiment la pêche, alors que d'autres nous laissent à penser que l'on se trouve dans un mauvais cirque tellement ça s'apparente à une gigantesque cacophonie. Quant aux bruitages, c'est plutôt honnête dans l'ensemble. Dommage toutefois que notre cher Kao soit muet comme une carpe car mis à part quelques petits cris quelconques, on ne l'entend pas parler une seule fois.
Reste la durée de vie, d'une moyenne correcte. Le soft n'est pas aussi facile qu'il en a l'air aux premiers abords sous ces faux airs de jeu pour gamin. Certains passages et boss s'avèrent relativement délicats à négocier, mais avec un peu de pratique on parvient à franchir la trentaine de niveaux sans grosse prise de tête.

Kao the Kangaroo est typiquement le jeu sans grande prétention qui ne rivalise pas avec les ténors du genre, mais qui fait passer un très bon moment à celui qui s'y est plongé. Un petit titre très sympathique donc.

OULIPOP

[Poster un commentaire sur Kao the Kangaroo]