Jet Set Radio

CONCEPTEUR : Smilebit - EDITEUR : Sega - GENRE : Action/Plate-forme
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 2000

Mine de rien, Jet Set Radio marque une étape importante dans l'histoire du jeu vidéo. A l'inverse du concurrent Sony qui ne prend pas de risque en proposant des suites à ses hits, Sega est toujours à la recherche de concepts originaux. La tendance ne se dément pas et on découvre un jeu d'un genre nouveau comme Shenmue a pu l'être un an auparavant.

Ce qui démarque Jet Set Radio de tout autre jeu, ce sont ses graphismes bluffants, similaires à ceux d'une bande dessinée. La technique employée ici est nommée "cell shading". Le principe est simple mais il fallait y penser : appliquer des textures 2D sur des objets en 3D. Depuis, quelques jeux se sont inspirés de cette technique sans toutefois arriver à un résultat équivalent, hormis sa suite Jet Set Radio Future sur X-Box mais aussi XIII.
Le scénario de Jet Set Radio est simple mais digne d'intérêt. L'histoire se déroule dans la ville fictive de Tokyo-To qui n'est autre que Tokyo, vous l'aurez deviné. Diverses bandes de voyous en rollers se disputent le contrôle des différents quartiers de la ville. Jusqu'ici tout allait bien mais voilà qu'une organisation appelée Rokkaku décide de se mêler de ce qui ne la regarde pas et graisse la patte à la police pour éradiquer soit-disant la "vermine" que représentent ces voyous.
C'est alors que le jeu débute. Vous allez diriger l'une de ces bandes appelée les GG's (prononcez jijise) mais vous allez devoir faire vos preuves pour ne pas décevoir vos équipiers et surtout votre principal informateur : DJ Professeur K. Animateur de la Jet Set Radio, il est en fait le vrai personnage principal de l'histoire même s'il n'apparaît que lors des cinématiques entrecoupant les niveaux pour nous donner des informations essentielles sur ce qui se passe chez l'ennemi mais aussi pour faire son show.
Le déroulement du jeu est simple. Au départ, vous devrez effectuer quelques épreuves pour que les membres des GG's vous incorporent dans leur groupe. Ensuite, vous choisirez l'un des trois membres du groupe pour débuter l'aventure, le premier niveau vous permettra d'apprendre les bases. Le but est simple : récupérer des bombes de peintures et aller taguer sur les graffitis des bandes rivales, mais aussi échapper aux forces de police qui n'hésiteront pas à intervenir en utilisant les grands moyens si vous mettez le souk dans les rues.
L'atout principal du jeu sont les graphismes. Les décors sont très réussis et assez complexes puisqu'il existe de nombreux embranchements pour les parcourir. Au départ assez petits, les niveaux proposent de nouveaux passages qui se débloquent au fur et à mesure de la progression de l'aventure. Trois quartiers sont présents dans le jeu, chacun ayant ses spécificités. Shybuya, qui représente le centre ville grouillant de circulation dans la journée, Kogane composé d'une zone résidentielle et d'égouts à parcourir, le tout sous un magnifique soleil couchant et enfin Benten, la zone commerciale et industrielle de Tokyo-To, attention à ne pas vous faire percuter par le métro !!

Pour la partie son, le DJ K assure. Tous les genres y passent : dance, electro, rock, rap et ce, pour notre plus grand plaisir. Les bruitages ne sont pas en reste et collent parfaitement à l'ambiance. Vous ne serez d'ailleurs par surpris si vous commencez à fredonner quelques musiques cultes du jeu, et je pèse mes mots.
Passons maintenant à la jouabilité. Celle-ci est excellente, d'ailleurs on en attend pas moins d'un jeu Sega. Les déplacements des riders sont simples, on enchaîne les sauts et les grinds sans temps mort pour accéder à des zones qui paraissent parfois inaccessibles. Le système de tag est bien pensé, les flèches qui apparaissent à l'écran nous indiquent quels mouvements effectuer avec le stick. Attention toutefois, les différents personnages possèdent pour les mêmes tags des combinaisons plus ou moins difficiles.
D'autres personnages pourront être débloqués pour un total de dix. On peut même débloquer les bandes adverses en obtenant le meilleur score à chaque niveau car votre style sera noté ainsi que le temps passé sur chaque niveau. Les missions sont en temps limité et si vous échouez, vous recommencez depuis le début. Et cela vous arrivera au départ car la difficulté, sans être énorme, demande au joueur de bien connaître le niveau pour le parcourir sans encombres.
En plus de taguer les murs, vous devrez parfois affronter vos adversaires en les poursuivant et en les taguant dans le dos. Vous aurez aussi le droit à quelques courses où vous devrez rallier un endroit en premier, ce qui vous permet d'engager dans votre bande l'adversaire vaincu.
Attardons-nous maintenant sur les graffitis. On peut en obtenir de nouveaux en récupérant des graffitis souls. Qu'est-ce donc me direz-vous ? Il s'agit d'icônes jaunes représentant le logo du jeu, disséminés un peu partout dans chaque niveau. Il est également possible de créer ses propres graffitis via un éditeur assez complet qui permet le choix de la couleur, du texte, etc. Bref, de quoi laisser exprimer votre fibre artistique.
Jet Set Radio est assez court, les pros le finiront en cinq heures mais le plaisir du jeu réside dans la quête de tous les graffitis souls qui permettent de multiplier la durée de vie du jeu par dix. De toute façon, on ne se lasse pas de recommencer le jeu quinze ou vingt fois tellement il est fun.

Jet Set Radio, c'est du fun, du fun et encore du fun et qu'importe s'il n'y a pas de mode deux joueurs. Ce jeu représente à lui seul le must du plaisir vidéo-ludique accessible à tous.

MIKE

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