Initial D

CONCEPTEUR
: Genki
- EDITEUR : Kodansha - GENRE : Course/drift
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 1998
Initial
D, c'est l'histoire d'un jeune lycéen nommé
Takumi Fujiwara qui vient en aide à son père
en livrant du tofu (fromage japonais) à ses heures
perdues. Son père, Bounta, est un ancien coureur auto
de la région et possède une petite sportive
des années 80 avec laquelle Takumi fait ses livraisons
: une Toyota Trueno. Très vite il ne se contente plus
de servir les clients de son père et s'amuse à
"drifter" (déraper) dans la montagne locale
: le mont Akina. Son talent est vite remarqué et les
défis ne tardent plus...

Maintenant
que vous connaissez le scénario du manga, place au
jeu qui nous intéresse aujourd'hui : Initial D premier
du nom. Oui, je rajoute premier du nom car quelques suites
sortiront sur d'autres supports concurrents (pléstécheune)
et cet épisode ci ne se tient qu'à la première
saison de l'anime. On y découvre donc Takumi et son
ami d'enfance Itsuki qui goûtent aux joies du street
racing en reproduisant les premiers duels de la série.
Vu comme ça, ça à l'air sympa hein ?
Et pourtant si je vous dis que même pas arrivé
au menu de base on se doute déjà que le jeu
n'est pas une bombe, vous me croyez ? Mais si, regardez le
logo des développeurs : c'est Genki, ces gars qui croient
savoir faire des jeux de course et qui se gaufrent sur chaque
soft. Pour rappel, on leur doit Daytona USA 2001 sur Dreamcast
: une belle bouse que Oulipop confirmera avec plaisir (note
d'Oulipop : je confirme, je confirme : une daube comme on
n'en fait plus !).
Mais ne soyons pas plus mauvaises langues et admirons ce menu
qui se pavane de ses divers modes : scénario, time
attack, battle, drift, ranking et options. C'est complet,
de beaux artworks habillent les écrans de chargements
et la musique est dans le ton de la série. Ce doit
être un piège de Genki ça, restons méfiants
et lançons le scénario afin de devenir le roi
du mont Akina. Quelques cut-scenes de la série animé
et petite mise en scène avant la course : c'est immersif
mais il va falloir quand même y aller, faire la course
et ça c'est vraiment bête... Ben oui, jusque
là je l'aimais bien mon Initial D sur Saturn. Mais
qui à appuyer sur A $/*%"#, c'est malin ça
! Bon pour la peine tu joueras toi là, ça ira
pour moi. Donc Kévin découvre ce que je ne voulais
voir et moi, je ne touche pas la manette : c'est mort et je
me contenterais simplement de commenter.

La
nuit est tombée et notre Toyota 86 s'élance.
Elle est jolie sans plus et très grosse. En effet,
la vue par défaut est beaucoup trop basse et littéralement
collée au pare-choc de la voiture. Kévin préfère
éviter la vue subjective qui lui permettait de contempler
les étoiles pour une vue arrière en hauteur
finalement plus appropriée. Il fait comme il veut après
tout c'est vrai et pour une fois je suis d'accord avec lui.
La course se déroule comme toutes les autres sur les
routes montagneuses et c'est donc tout naturellement que les
premiers lacs arrivent. Kévin, bien habitué
à Sega Rally, freine et tente un travers. Grave erreur
: il se retrouve deuxième ! Ben oui, grâce à
Genki notre chère Toyota pèse deux fois plus
lourd et ne braque donc pas. Je vois Kévin qui oscille
de droite à gauche de la route pour tenter de redresser
la voiture tel un jeune après une sortie de boîte
un peu trop arrosée jusqu'à finir dans le rail
de sécurité. Courage Kévin ! Mon poulain
repart alors sans rechigner et rattrape assez vite le concurrent
qui ne s'éloigne jamais, plutôt sympa non ? Il
repasse en première position dans cette longue ligne
droite et pour le prochain lacet ça sera pied au plancher.
Ca marche ! Voilà la solution ! A fond contre le rail,
la Toyota de Takumi glisse sans trop ralentir. Le duel tourne
donc à notre avantage et la victoire est pour nous.
Kévin nous quitte malgré tout, l'air déçu.
Je finirais donc ce test tout seul.
Revenons au jeu en nous attardant sur la réalisation
graphique. La Trueno est fidèlement reproduite d'accord
mais le moteur du jeu ne doit pas savoir faire grand chose
d'autre. La distance d'affichage est très faible :
les décors sont brouillons et répétitifs,
c'est malheureux pour un jeu de 1998 quand même. A croire
que les développeurs n'ont jamais joué à
Sega Rally. Nos oreilles, elles, sont plus gâtées
avec des musiques sympas et des bruits de moteurs réalistes...
même si le son de cloche qu'on entends une fois la vitesse
maxi atteinte reste toujours un mystère quant à
sa signification.

Vous
l'aurez compris, Initial D sur Saturn ne reflète en
rien la qualité du manga. D'une réalisation
moyenne et d'une jouabilité tout simplement horrible,
je vous conseille plutôt de garder votre argent et de
ne juste regarder cette série culte. Ah si ! un petit
point positif : un autocollant est en cadeau à l'intérieur
de la boîte et il n'y a pas marqué Genki dessus
!
GRAPHISMES
: 12/20 |
Très
moyen, c'est le mot. A part la Toyota de Takumi, le reste
se tient au minimum syndical. Un jeu digne des débuts
de la Saturn. |
ANIMATION
: 12/20 |
Impression
de vitesse plutôt faible et quelques ralentissements.
Encore un point du jeu qui aurait mérité
plus d'attention. |
SON
: 15/20 |
Des
musiques mi Jpop mi dance qui collent plutôt bien
au jeu tout en rappelant la série animée
: un bon point. |
JOUABILITE
: 03/20 |
Désastreuse ! Comme dans tous les jeux Genki d'ailleurs
;). La Trueno pèse ici trois tonnes et deviens
une galère à contrôler. |
DUREE
DE VIE : 10/20 |
Le
mode scénario prends bien trois quart d'heure,
reste les time attacks et le drift mais je ne pense pas
que vous en redemanderez. |
NOTE
GLOBALE : 25%
|
GRAYFOX19
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