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Daytona USA

CONCEPTEUR : Sega - EDITEUR : Sega - GENRE : Course
NOMBRE DE JOUEUR :
1 - ANNEE DE SORTIE : 1995

Quand on pense jeux de voitures estampillés Sega et ayant cassé la baraque en arcade lors de leur sortie respective, quatre titres majeurs reviennent indubitablement à l'esprit de tout un chacun : Out Run, Virtua Racing, Sega Rally et Daytona USA. C'est ce dernier qui nous intéresse aujourd'hui et plus spécialement son transfuge sur Saturn. Gentleman, start your engines !!

Fermons les yeux quelques instants et remontons le temps jusqu'en 1995 si vous le voulez bien. La 32 bits de Sega vient de sortir quelques mois auparavant sur le sol nippon et s'apprête à faire ses premiers pas aux Etats-Unis et en Europe. Parmi les titres forts trouvables sur la machine en ce début d'exploitation, le fer de lance n'est autre que l'excellent Virtua Fighter : le précurseur des jeux de baston 3D créé par le fameux studio AM2. Cependant, la firme d'Haneda compte aussi beaucoup pour imposer sa Saturn sur l'adaptation du célèbre Daytona USA, toujours issu du département AM2 et tout juste auréolé d'un succès largement mérité en arcade. Après quelques mois de dur labeur pour les développeurs, le titre débarque enfin en version "home", précédé donc d'une solide réputation mais avec la difficile tâche de hisser la Saturn vers les sommets.
Quelques secondes après l'insertion de la galette dans la console, et après les différents logos Sega, une introduction utilisant le moteur du jeu arrive en grandes pompes. On y voit plusieurs dizaines de voitures enchaînant des tours de pistes à pleine vitesse, le tout avec moults mouvements de caméras. Première constatation (et qui, hélas, se confirmera par la suite), les graphismes sont très moyens. Les bolides semblent taillés à la hache, le nombre de polygones les composant devant être assez faible. Quant aux décors, même s'ils sont d'une variété plus qu'appréciable (gradins, canyons, villes, praires, tunnels, etc.), leur manque de finesse est assez flagrant. On est donc bien en présence d'un des tout premiers jeux développés sur Saturn et par conséquent relativement loin de la qualité visuel de la borne d'arcade. On l'acceptera bon gré mal gré car le plaisir de jeu, lui, est vraiment au rendez-vous, comme nous le verrons un peu plus loin dans ce test.
Mais pour le moment, portons plutôt notre attention sur les modes de jeu de ce Daytona USA version console de salon. Si les options et les rankings n'offrent rien de surprenant (possibilité de configurer les touches du paddle, de régler la difficulté, d'écouter les musiques, de visualiser les classements, etc.), les modes arcade et Saturn représentent quant à eux le cœur même du jeu. Le mode arcade propose un challenge qui parle de lui-même, à savoir que les différentes courses doivent être parcourues selon le principe des salles obscures, c'est-à-dire avec une voiture au choix parmi deux (une boîte automatique et une manuelle) et avant que le chronomètre ne soit réduit à néant. Bref, c'est comme à la salle de jeux du coin, la pièce de deux euros en moins. Quant au mode Saturn, il se relève un peu plus consistant puisque cette fois-ci, huit voitures peuvent être sélectionnées, les circuits sont jouables seul en time attack ainsi qu'en mode miroir et le chronomètre n'existe plus. Comme vous pouvez le constater, Daytona USA est peut-être un peu léger de ce côté-ci, mais le bougre a d'autres atouts dans sa manche pour nous séduire.

Sa force première est d'être d'une accessibilité immédiate, chose dont devrait s'inspirer bon nombre de jeux de courses aujourd'hui encore. Quelle que soit la voiture choisie, elle se prend en main très facilement grâce à une jouabilité proche de la perfection et hyper instinctive. On braque, contre-braque, double et dérape aisément, cinq petites minutes suffises pour s'amuser comme un petit fou. A cela s'ajoute quatre vues différentes (une au ras-du-sol, une du cockpit, une arrière et une un peu plus aérienne), toutes parfaitement jouables, histoire que chacun puisse y trouver son compte. En clair, Daytona USA est un véritable concentré de fun instantané : c'est vraiment les sensations de l'arcade à la maison.
Bien que les courses ne soient qu'au nombre de trois, leur tracé respectif a été travaillé aux pixels près par Sega. Si le premier circuit, de forme ovale, est là pour se mettre en jambes tranquillement, les deux autres possèdent en revanche leur lot de virages serrés et de chicanes propres à donner de nombreuses sueurs froides. On y trouve également des routes barrées ainsi qu'une descente vertigineuse pour rendre l'attrait des circuits encore un peu plus grand. On éprouve donc beaucoup de plaisir à filer à vive allure sur ces pistes aux commandes des monstrueux bolides présents dans le soft et ceci permet au final de compenser le faible nombre de courses. De fait, et malgré l'absence d'un mode multi-joueurs, la durée de vie s'avère plus qu'honnête puisqu'on revient toujours se faire une petite partie de temps en temps, c'est prouvé scientifiquement (si, si !!).
Mais là ou Daytona USA fait vraiment fort, c'est du côté de l'animation. Alors bien sûr, il y a ce fameux clipping qui a fait les beaux jours des détracteurs du jeu au moment de sa sortie. Mais d'abord, le clipping, qu'est-ce que c'est ? Et bien, il s'agit de l'apparition des décors d'une façon disons... assez brutale. Concrètement, cela se traduit par l'arrivée de la route à suivre seulement quelques mètres devant la voiture, comme si elle apparaissait à la suite d'un tour de passe-passe du célèbre magicien Gérard Majax (Gérard, si tu nous lis, nous te saluons !!). Ca ne gêne pas outre mesure la conduite, mais avouons que cela fait plutôt mauvais effet pour une machine aussi puissante que la Saturn. La difficulté de programmation de la machine ainsi que l'urgence de sortir le jeu au plus tôt ont probablement leur part de responsabilité dans cette affaire.
Mais l'avantage de ce clipping omniprésent, c'est d'avoir droit en retour à un scrolling d'une rapidité déconcertante. Les 300 kilomètres/heures (et plus) que peuvent atteindre les voitures sont parfaitement retranscris ici : ça va vite et les sensations sont bel et bien présentes, à tel point que l'on fermerait presque les yeux lorsqu'un carambolage survient à pleine vitesse. Aucun ralentissement n'est donc à déplorer, même quand plusieurs voitures sont ensembles simultanément à l'écran, c'est du tout bon.

Pour personnaliser encore un peu plus leur jeu, les développeurs de chez Sega ont inclus à certains endroits de petites références à des personnages forts de la marque. Citons par exemple le fameux virage du premier circuit arborant fièrement un Sonic gravé dans la roche du dessus, ou encore la statue de Jeffry (l'un des combattants de Virtua Fighter) dans la troisième course. Alors ok, ça ne sert strictement à rien, mais les connaisseurs ne peuvent passer à côté de ces petits clins d'œil ma foi bien sympatoches.
Mais, où ai-je la tête ? J'ai oublié de vous parler de la bande-son de Daytona USA. Disons qu'elle est un peu spéciale, enfin surtout en ce qui concerne les musiques. Car pour les bruitages, pas de problème particulier : le rugissement des moteurs, le bruit de la tôle froissée, les acclamations de la foule, le gazouillement des oiseaux... ah, non pardon..., bref tout est ok. Par contre, pour les musiques, c'est donc plus mitigé. Sur fond de mélodies plutôt rythmées, on a droit à une espèce de karaoké où un chanteur nous sort des envolées lyriques assez hallucinantes. Certains adorent, d'autres détestent, c'est à vous de voir en somme. Personnellement, j'aime assez le côté kitsch que cela donne et je me surprends parfois à chantonner gaiement.
Concluons ce test en rappelant qu'une suite (ou plutôt une version 1.5) de Daytona USA a vu le jour deux ans plus tard, toujours sur Saturn. Intitulé Daytona USA Championship Circuit Edition (Daytona USA CCE pour les intimes), il corrigeait la plupart des défauts de son prédécesseur. Ainsi, les graphismes se voyaient améliorés, le clipping disparaissait, deux circuits supplémentaires s'ajoutait aux trois déjà présents et le mode multi-joueurs en écran splitté faisait enfin son apparition. Bien qu'assez réussie, cette suite s'avèrera pourtant inférieure au premier opus. La faute à une jouabilité ratée, diminuant considérablement le plaisir de jeu présent dans le volet original.

Abstraction faite des graphismes vieillissants et du clipping si flagrant, Daytona USA version Saturn reste toujours un must des jeux de course, une légende de l'asphalte, un titre dopé aux amphétamines qui risque de nous amuser pendant encore très longtemps. Qu'on se le dise !!

GRAPHISMES : 12/20
Pixellisés et assez grossiers, ils sont bien loin de tirer parti des capacités de la Saturn.
ANIMATION : 17/20
Oui, le clipping est monstrueux, mais le scrolling défile tellement rapidement sans ralentir que c'est ce qui importe avant tout.
SON : 15/20
Seul Sega pouvait nous pondre une bande-son aussi hallucinante pour un jeu de voiture. Blue, blue skyyyyyyyyyyyyy...
JOUABILITE : 18/20
En moins de trente secondes chrono, on a sa voiture en main et on peut prendre son pied.
DUREE DE VIE : 16/20
Seulement trois circuits d'accord, mais des heures de conduites arcade en perspective.
NOTE GLOBALE : 92%

OULIPOP

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