Clockwork Knight

CONCEPTEUR
: Sega
- EDITEUR : Sega - GENRE : Plate-forme
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 1995
Si
l'on doit considérer que l'arrivée des consoles
32 bits au milieu des années 90 a plus ou moins signé
la mort des jeux de plates-formes 2D, certains ont tout de
même réussi à se démarquer et tirer
leur épingle dans cette extinction. Clockwork Knight
en fait-il parti ? Le héros du jeu en personne va vous
donner la réponse.

Ppppppffffffff,
c'est pas vrai ça ! Cette foutu princesse à
encore trouver le moyen de se faire kidnapper, j'en vraiment
marre. Pourrait-on m'expliquer pourquoi ces satanées
princesses doivent toujours se faire enlever à un moment
ou à un autre ? Nan mais sérieux, c'est dingue
quand même ce truc ! J'vais finir par changer de boulot,
moi j'vous l'dis. Bon allez, j'vous raconte l'histoire...
Alors,
on était tous réunis avec les potes en train
de faire une fiesta d'enfer. Les filles étaient jolies
et peu farouches, la boisson coulait à flot, on faisait
les cons et la musique jazzy déchirait tout : bref,
la soirée s'annonçait terrible. Quand soudain,
la lumière s'est coupée et on s'est tous retrouvé
dans le noir le plus total. Quelques secondes d'incompréhension
se sont écoulées puis nous avons pu mettre la
main sur une vieille lampe de poche qui traînait par
là et retrouver ainsi "la vue". Et comme
par hasard, la princesse en question dont je vous parlais
tout à l'heure s'est faite kidnapper pile poil durant
les cinq secondes qu'a duré la coupure de courant.
Cinq secondes, vous l'croyez ça ? Voilà comment
foutre une super soirée en l'air... merci hein, franchement
! Enfin bon j'avais beau gueuler, j'avais pas le choix pour
autant : il fallait bien que j'aille à la rescousse
de cette pouf...... euh... de cette jeune et jolie princesse
en détresse. Donc voilà...
Ah oui au fait, avant que j'oublie ! Je m'appelle Pepperouchau
(le premier qui se moque prends mon 46 où je pense
ok ?) et j'exerce le métier de chevalier mécanique.
Sans me vanter force est de reconnaître que je suis
plutôt bon à ce poste, on m'appelle même
le soldat de l'horloge. La classe, non ?
Ma
quête pour retrouver la princesse a donc pris la forme
d'un jeu de plates-formes sur Saturn nommé Clockwork
Knight et sorti en 1995, soit en tout début de vie
de la console. Autant le dire tout de suite, le soft n'a pas
révolutionné le genre. Dans le fond ça
reste un jeu de plates-formes tout à fait classique,
c'est seulement dans la forme que le titre a su faire preuve
d'une certaine originalité mais je reviendrais plus
en détail sur ce dernier point plus tard.
Classique
dans le fond disais-je, c'est le moins que l'on puisse avancer
tant Clockwork Knight est dans la continuité des jeux
de plates-formes 16 bits qui fleurirent en leur temps sur
Megadrive et Super Nintendo. Bah oui, pour parvenir à
mes fins je dois éviter des précipices et des
rangées de piques acérés, faire attention
de ne pas me noyer (z'avez déjà essayé
de nager avec une armure vous ?) et abattre des ennemis prêts
à tout pour mettre fin à ma quête. Pour
ce faire, j'utilise un jolie épée en forme de
clé en guise d'arme. Un ou deux bons coups bien placés
me suffisent à envoyer mes adversaires ad padres. Mais
comme ces derniers ne sont pas de taille contre moi, je dois
forcément me farcir des boss de fin de niveau. Là,
les affrontements sont déjà plus intéressants
et ce n'est pas un mal. M'enfin bon, j'arrive quand même
toujours à m'en sortir sans trop de difficulté.
Par contre, là où j'ai un peu plus de mal c'est
pour être manié. Je ne sais pas si c'est du à
ma belle armure jaune, mais je dois reconnaître que
je ne suis pas d'une souplesse à toute épreuve.
J'ai la fâcheuse tendance à être un peu
lent à réagir (notamment dans les sauts) et
à glisser sur le sol tel une savonnette. Deux petites
choses en apparence mais qui s'avèrent vite problématiques
lors de certains passages délicats. Si je vous dis
que je n'ai plus vingt ans, ça vous va comme excuse
? Non, bon ben tant pis...
Bon
à part ça, je vous disais tout à l'heure
que Clockwork Knight se démarquait quelque peu par
sa forme. En effet, le jeu distille ça et là
quelques effets 3D des plus sympatoches. Ainsi il n'est pas
rare de voir des ennemis venir du fond de l'écran pour
m'attaquer et ce, via un joli zoom. Je peux aussi vous parler
des rotations qui fleurissent à droite et à
gauche au fil des niveaux, rotations plutôt réussies
soit dit-en passant. Alors certes, ces effets ne changent
pas le gameplay mais force est d'avouer que ça flatte
l'il du joueur. Du joueur que dis-je ? De celui qui
a l'immense honneur de me contrôler !
Le
reste de la technique ne s'en tire pas trop mal. Graphiquement
c'est très propre et ça fourmille de couleurs.
Moi je suis plutôt bien représenté je
trouve (quoique, ils ont quand même un peu abusé
sur la taille de mon nez les enfoirés !) et les ennemis
aussi. Le must reste cependant les décors qui s'avèrent
très détaillés et qui sont pour beaucoup
dans la retranscription de l'univers enfantin qui se dégage
du titre. Même chose pour la bande son qui s'en tire
plus que bien. Les musiques sont parfaitement rythmées
et maintiennent sans sourciller une vraie ambiance joviale.
Quant au bruitages, rien de particulier à signaler
: c'est très classique mais ça passe sans problème.
Bah, j'aurais bien quelques objections à formuler sur
la façon dont les programmeurs me font crier lorsque
je me fais toucher mais bon... J'suis de bonne humeur aujourd'hui
alors ça ira pour cette fois !
Quoique... tout bien réfléchi j'ai quand même
un coup de gueule à faire passer. C'est à propos
de la durée de vie du jeu. Je veux bien que je sois
très fort et que je vienne à bout des mes adversaires
en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, mais quand
même oh ! Quatre niveaux plus un combat contre le boss
final : c'est une version light ou quoi ? En deux petites
heures le soft est torché, c'est abusé vous
ne trouvez pas ? Heureusement qu'il est plaisant à
jouer parce que sinon, la pilule aurait vraiment du mal à
passer : foi de Pepperouchau !

Merci
cher Pepperouchau pour ce test... euh... haut en couleurs
! Hum... je reprends la parole pour conclure si vous le voulez
bien. Clockwork Knight s'avère donc un petit jeu de
plates-formes très sympa bien que loin de rivaliser
avec les ténors du genre. Il ne coûte plus rien
de nos jours, alors pourquoi pas ne pas vous laissez tenter
?
GRAPHISMES
: 16/20 |
De
la très jolie 2D avec des couleurs et des détails
à foison : un vrai régal pour les yeux ! |
ANIMATION
: 16/20 |
La
Saturn a toujours assuré en terme de 2D et les
petits effets spéciaux présents dans le
jeu (rotations, zooms, etc.) le prouvent une fois de plus. |
SON
: 16/20 |
Pas
de compositions inoubliables, mais des musiques rythmées
et des bruitages adéquats. RAS donc ! |
JOUABILITE
: 12/20 |
Pas
foncièrement mauvaise mais plus que douteuse ça
c'est sûr. Notre Pepperouchau international est
un bien lent. |
DUREE
DE VIE : 08/20 |
Gros
point faible du jeu ! Le peu de niveau et la difficulté
globale peu relevée font que l'on termine (trop)
vite Clockwork Knight. |
NOTE
GLOBALE : 80%
|
OULIPOP
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