Blue Stinger

CONCEPTEUR
: Climax
- EDITEUR : Activision - GENRE : Survival
horror
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 1999
Le
genre du survival horror a été popularisé
il y a quelques années avec l'arrivée de la
saga des Resident Evil et vu le succès remporté
par la série, certains développeurs ont eu l'idée
de réarranger le tout mais à leur sauce. Chose
qu'a fait le studio Climax et ce, de la plus balle des manières.
Toutefois, ce serait un manque de tact de considérer
Blue Stinger comme un clone de Resident Evil car il possède
sa propre vision de l'horreur.

Tout
commence par une longue cinématique d'environ dix minutes
où l'on nous explique qu'il y a plusieurs millions
d'années une météorite a percuté
la Terre, provoquant l'extinction des dinosaures présents
à cette époque. Et puis il y a quelques années,
une île s'est formée dans la péninsule
du Yucatan au Nouveau Mexique. Baptisée l'Ile aux Dinosaures,
elle ne tarde pas à attiser la curiosité des
plus grands scientifiques qui y font construire un immense
complexe de recherche. C'est alors qu'intervient le héros
de notre histoire : Eliot Ballade, membre d'une unité
de sauvetage nommée ESER. Ce dernier, en vacances,
se promène en bateau à proximité de l'île
lorsqu'un objet assez important s'écrase sur elle et
forme tout autour une espèce de champ de force. Eliot
a juste le temps de sauter du bateau alors que des insectes
volants font irruption et foncent sur lui.
Après
cette introduction fort bien réalisée, Eliot
se retrouve inconscient sur l'île. Lorsqu'il retrouve
ses esprits, notre héros malgré lui va vite
constater que l'exploration du complexe ne va pas être
une partie de plaisir, loin de là. Qui plus est, il
ne dispose au départ d'aucune arme si ce n'est ses
poings et ses pieds. Heureusement, cela ne durera pas car
il aura affaire à de nombreux monstres en tout genre
(zombies, insectes, dinosaures et autres hybrides).
On remarque assez vite que Blue Stinger propose une autre
approche dans le domaine du survival horror. Au lieu de proposer
un univers sombre et glauque, on se retrouve en fait dans
un environnement plus ouvert où le fantastique joue
un rôle important. De même pour ce qui est du
gameplay. On joue à la troisième personne ce
qui est nettement plus appréciable que les frustrantes
caméras fixes de Resident Evil. Les personnages possèdent
des mouvements au corps à corps assez efficaces et
il est même possible d'acheter des armes, des munitions
et de la nourriture dans les diverses boutiques ou distributeurs
grâce à la monnaie laissée par chaque
ennemi abattu. D'ailleurs, certaines armes sont vraiment agréables
à utiliser. Citons en vrac la matraque électrique,
le lance-roquettes, la mitrailleuse d'assaut lourde, etc.
Le
jeu est beaucoup axé sur l'action. Certes, on rencontrera
parfois quelques énigmes à codes mais rien d'insurmontable,
et le tout d'une manière très pertinente sans
pour autant demander au joueur de faire d'innombrables aller-retours.
Tout au long de l'aventure, on visitera de nombreuses zones
différentes (zone portuaire, centre ville avec divers
magasins, appartements, machineries, centre de recherche,
etc.) ce qui assure une durée de vie d'environ dix
à vingt heures, ce qui est assez conséquent
d'autant plus que le tout est émaillé de nombreux
rebondissements. On notera la possibilité de jouer
avec un autre personnage et de pouvoir switcher entre les
deux à n'importe quel moment.
Passons maintenant aux graphismes qui sont dans l'ensemble
très réussis pour l'un des jeux Dreamcast de
première génération. Les différents
effets sont très bien rendus comme les explosions.
L'animation est plutôt bonne elle aussi, il n'y a aucun
ralentissement notable.
La bande-son est quant à elle superbe, s'adaptant parfaitement
à l'ambiance parfois oppressante du jeu. Les bruitages,
assez kitchs, illustrent aussi l'ambiance d'un soft qui ne
se prend pas toujours au sérieux et c'est tant mieux.

En
bref, ça ne sert à rien de parler pendant des
heures de ce jeu qui réussit le pari difficile de distancer
de plusieurs longueurs Resident Evil. Il faut y jouer pour
comprendre que l'on est en présence d'une perle rare
et qu'il est inadmissible de passer à côté
d'un titre capable de donner un souffle nouveau à un
genre qui commençait à s'enliser. En deux mots
: jouez-y !!
GRAPHISMES
: 18/20 |
Très
propres et très colorés sans être
trop tape à l'il, l'effet de brouillard en
extérieur contribue à l'ambiance unique
du jeu. |
ANIMATION
: 17/20 |
Rien
à redire sauf peut-être que l'on aurait aimé
plus de vie dans le jeu, mais en même temps c'est
le scénario qui veut ça. |
SON
: 17/20 |
Bande-son
impeccable. Voix très sympathiques, musiques sympas
et pas trop gonflantes, bruitages corrects : pas de défaut
de ce côté là non plus. |
JOUABILITE
: 16/20 |
Nettement
supérieure et moins contraignante que celle de
Resident Evil. Du bon boulot donc même si certains
soucis de caméras subsistent dans les endroits
confinés. |
DUREE
DE VIE : 16/20 |
Assez
long et varié pour ne pas s'endormir, la variété
des situations et des environnements est appréciable. |
NOTE
GLOBALE : 93%
|
MIKE
[Poster
un commentaire sur Blue Stinger]
|