Aladdin

CONCEPTEUR
: Disney
Software - EDITEUR : Virgin Games - GENRE : Plate-forme
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 1993
Dans
la ribambelle de titres Megadrive ayant pour héros
principal un personnage Disney, s'il y en a bien un qui tire
son épingle du jeu, c'est sans conteste Aladdin. Développé
de main de maître (entre autre) par le grand David Perry,
qui confirmera tout son talent quelques années plus
tard avec Earthworm Jim, Aladdin fait incontestablement partie
de ces softs qui ont fait date dans l'histoire de la 16 bits
de Sega. C'est parti pour une petit tour dans les rues d'Agrabah
!!

Le
synopsis d'Aladdin est des plus simple et reprend dans les
grandes lignes celui du film, pour ceux qui connaissent. Pour
les autres, voici un petit rappel des faits. L' action se
passe dans la ville d'Agrabah, quelque part en Extrême-Orient.
L'immonde Jafar, le vizir (ou mage si vous préférez)
du sultan n'a qu'une obsession : prendre la place de ce dernier
et ce, par tous les moyens possibles et imaginables s'il le
faut. Pour cela, il doit s'emparer d'une lampe magique que
l'on dit habitée par un génie et cachée
au fin fond d'une caverne. Le problème est que seul
un homme au coeur pur est à même d'en prendre
possession. C'est ainsi qu'il engage Aladdin, un jeune voleur
à l'étalage, pour assouvir son plan machiavélique.
Seulement, Aladdin va très vite se rendre compte qu'il
est manipulé par Jafar et pire, que celui-ci a kidnappé
la belle Jasmine, la fille du sultan.
Pas grand chose à attendre donc de la part de la trame
scénaristique du jeu, on retrouve la classique princesse
en détresse à délivrer, le héros
sans peur et sans reproche ainsi que le grand méchant
pas beau de l'histoire. Cela dit, Aladdin est un produit Disney
et par conséquent, il est tout à fait normal
de ne pas avoir affaire à une intrigue sombre et profonde.
Mais, l'important n'est pas là puisque Aladdin est
malgré tout un personnage bien sympathique à
jouer et on prend beaucoup de plaisir à l'incarner.

Comme
bien souvent concernant les adaptations vidéo-ludiques
des films d'animation de Disney, nous avons affaire ici à
un jeu de plate-forme en 2D pur et dur comme la Megadrive
en compte des centaines. Mais, si la plupart ne sont que de
vulgaires softs sans grande originalité, ce n'est pas
le cas d'Aladdin bien au contraire. D'une part, et c'est ce
que nous verrons plus loin dans ce test, parce qu'il est techniquement
très abouti, et d'autre part parce que ses phases d'actions
sont inventives et non-stop du début à la fin.
La
première chose intéressante dans Aladdin, c'est
que les niveaux sont assez surprenants dans leur conception.
En effet, rares sont les passages qui demanderont au joueur
de partir de la gauche de l'écran pour se rendre tout
à droite afin d'y trouver la sortie. Non, ici le chemin
n'est jamais linéaire et à plutôt tendance
à être biscornu. Pour preuve, il faudra parfois
monter, descendre, revenir en arrière, etc. Mais, que
tout le monde se rassure, cela ne pose aucun problème
de repaire et on s'y fait très rapidement. Ensuite,
sachez également qu'il est possible au fil de l'avancement
du titre de participer à des petits stages bonus vraiment
sympathiques. Attention toutefois, ils ne seront jouables
que si les items qui permettent d'y accéder ont été
récupérés lors des phases d'action. Ces
stages bonus se présentent sous deux formes différentes,
l'un étant une sorte de roulette (le fait d'appuyer
sur le bouton A faisant stopper le défilement du gain)
qui permet de gagner des vies et des continues supplémentaires,
l'autre offre la possibilité de diriger Abu (le petit
singe d'Aladdin) dans un mini niveau d'action où il
doit éviter des jarres qui tombent de fenêtres
afin d'obtenir des rubis, bien utiles pour acheter les divers
goodies que proposent les marchands disséminés
ça et là dans les levels.
Pour le reste, c'est du jeu de plate-forme à la sauce
16 bits dans toute sa splendeur. A savoir que l'on trouve
les traditionnels sauts (au millimètre prêt)
au dessus des précipices, la multitude d'ennemis (les
soldats de Jafar, des animaux, etc.) et bien évidemment
les fameux boss de fins de niveaux. Cependant, les développeurs
ont malgré tout réussis à intégrer
quelques passages qui sortent vraiment de l'ordinaire. Ainsi,
il est difficile de passer sous silence l'excellent moment
où Aladdin doit quitter la caverne à dos de
tapis volant, poursuivi pas une gigantesque vague de lave
en fusion : tout simplement démentiel.
Mais,
Aladdin ne serait pas devenu ce qu'il est (à savoir
un jeu absolument grandiose) sans une technique au top. Les
graphismes tout d'abord, qui sont d'une très grande
beauté. Il suffit de jeter un oeil averti sur les différents
protagonistes pour s'apercevoir qu'ils sont finement détaillés
et en tout point conformes au dessin animé. Fort heureusement,
les décors sont du même accabit avec en plus
des teintes de couleurs vraiment magnifiques : cela va du
jaune éblouissant du désert au bleu inquiétant
des cachots en passant par l'orange sanguin de la cave en
proie à la lave.
Les développeurs ont aussi bien travaillé sur
la bande-son de leur bébé, car elle est vraiment
excellente. Si les divers bruitages sont tout ce qu'il y a
de plus classique, les voix digitalisées sont en revanche
plus atypiques et donnent encore un peu plus de vie à
l'ensemble des personnages. Enfin, les musiques sont tout
simplement superbes et leur style très oriental embaument
le titre d'une aura toute particulière et appréciable.
Mais ce n'est pas tout, car le meilleur reste à venir
!! Et ce meilleur, c'est l'animation. Lors de la sortie d'Aladdin
en 1993, personne n'avait vu jusqu'alors un jeu mettant en
scène des personnages disposant de mouvements aussi
bien décomposés. En effet, la totalité
des protagonistes sont animés à tel point que
l'on a littéralement l'impression de se retrouver face
au dessin animé. Pas une étape ne manque dans
leur différent geste, tout y est, c'est du travail
d'orfèvre tout simplement. Quant au scrolling, il est
lui aussi au-dessus de tout reproche car à aucun moment
il n'est pris en défaut en affichant le moindre ralentissement
(même lors de la course-poursuite à dos de tapis
volant dans la caverne où ça défile à
toute vitesse).
Concernant la jouabilité, là aussi ça
frôle la perfection. Aladdin se manie très facilement
et avec une aisance remarquable. Le bouton A permet de lancer
des pommes (mangez des pommes !!) sur ses adversaires, le
B de frapper avec sa petite épée et enfin le
C de sauter. Vous le voyez, il n'y a rien de bien compliqué.
Mais hélas, trois fois hélas, le titre de Disney
Software possède malgré tout un défaut
important qui est certes léger en comparaison du reste,
mais qui vient tout de même un peu gâcher le tableau
final : la durée de vie. Bien que comportant une douzaine
de niveaux, on remarque malheureusement qu'Aladdin est bien
trop simple à terminer. Mis à part quelques
passages un peu plus hardus, on parcoure les levels sans trop
connaître de difficulté et c'est assez dommage.
Toutefois, si nous devons philosopher un peu, il faut se dire
qu'il vaut mieux se retrouver avec jeu court mais bon qu'avec
un long mais chiant, vous ne croyez pas ??

Elu
meilleur jeu du Consumer Electronic Show 1993 (le CES, l'ancêtre
de l'E3 que nous connaissons aujourd'hui), Aladdin est un
très grand jeu de plate-forme. Véritable prouesse
d'animation, il à fait (à juste titre) de David
Perry le programmeur le plus en vogue de la génération
16 bits. Bref, c'est une valeur sûre de la Megadrive
qui, plus de dix ans après sa sortie, ne sait pas ce
que vieillir veut dire.
GRAPHISMES
: 18/20 |
Difficile
de reprocher quoi que ce soit à Aladdin dans ce
domaine, c'est magnifique de bout en bout de l'aventure. |
ANIMATION
: 19/20 |
Le
point fort du titre incontestablement. L'impression de
se trouver devant un dessin animé interactif est
énorme. |
SON
: 18/20 |
Musiques,
bruitages et voix digitalisées de qualité.
Il suffit de fermer les yeux et d'écouter pour
se croire réellement au Moyen-Orient. |
JOUABILITE
: 17/20 |
Simple
comme bonjour, la jouabilité ne devrait vous poser
de problèmes que si vous avez des pieds à
la place des mains. |
DUREE
DE VIE : 13/20 |
Malgré
un nombre de niveaux plus qu'honorables, Aladdin pêche
par une trop grande facilité. Dommage. |
NOTE
GLOBALE : 94%
|
OULIPOP
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