Aladdin

CONCEPTEUR
: Sega
- EDITEUR : Sega - GENRE : Plate-forme
NOMBRE DE JOUEUR : 1 - ANNEE DE SORTIE : 1994
Suite
à l'immense succès critique et commercial rencontré
par le film puis par sa fabuleuse adaptation sur Megadrive
(merci David Perry !!) durant l'année 1993, ce bon
vieux Aladdin ne pouvait décidément pas en rester
là. Aussi s'est-il permis de venir faire son ch'tit
tour sur la portable de Maître Sega. Et grand bien lui
en a pris car le jeu est plutôt réussi, vous
allez voir.

Bien
que la licence soit la même et le style de jeu aussi
(plate-forme), cette transposition d'Aladdin de la Megadrive
à la Game Gear nous donne dans l'ensemble un titre
assez différent sur les deux machines. Outre l'évidente
perte technique due au capacités moindre de la portable,
le changement principal intervient ici dans le gameplay qui
s'éloigne sensiblement de son homologue sur 16 bits.
Mais, ne brûlons pas les étapes, nous reviendrons
sur cela plus bas.
Le scénario, lui, n'a pas changé puisqu'il reprend
celui de la Megadrive, découlant lui-même du
film. En conséquence, je suis sûr que vous devez
le connaître sur le bout des doigts, n'est-ce pas ?
Allez, interro surprise : qui peux me donner le synopsis d'Aladdin
? Mmmmhhhh... personne !! Comment ça personne ? Bien,
dans ce cas, vous êtes tous collés samedi matin
(niark ! niark !). Mais, comme je suis plutôt bon prince,
je vais vous faire une petite séance de rattrapage.
Vous incarnez Aladdin, un jeune homme sympathique qui passe
le plus clair de son temps à chaparder de la nourriture
et divers objets aux commercants d'Agrabah. Un jour, vous
voilà engagé par Jafar, le vizir du sultan,
pour vous rendre au cœur d'une caverne afin d'y dérober
un lampe soit-disante magique et ce bien sûr, en échange
d'un belle récompense. Ni une ni deux, vous acceptez
l'offre et prenez la route de la caverne, sans vous soucier
une seule seconde que Jafar se sert de vous pour récupérer
la lampe dans le but d'accéder au trône du sultan.
Au cours de votre périple, vous croiserez le chemin
de beaucoup d'ennemis, mais aussi de la belle Jasmine et du
fameux génie. Bref, tous les protagonistes sont au
rendez-vous de cette version Game Gear et c'est tant mieux.

Comme
annoncé au préalable, le gameplay auquel nous
sommes confrontés ici ne ressemble pas totalement à
ce que l'on a pu voir sur Megadrive. Peut-être le fait
que le développeur à l'origine des deux versions
soit différent (Sega pour la Game Gear et Disney Software
pour la Megadrive) y est pour quelque chose, allez savoir
? Enfin, là n'est pas la question, voyons plutôt
de quoi il en retourne.
Tout d'abord, sachez qu'Aladdin n'est pas armé de sa
fidèle épée (exception faite du combat
contre le boss final). A la place, il ne lui sera possible
par moment que de s'équiper d'une malheureuse pierre
afin de la lancer sur ses adversaires, histoire de les assomer
quelques instants. Le reste du temps, il ne devra son salut
que dans la fuite (pas très glorieux, hein ?). De ce
fait, l'appréhension des ennemis n'est plus du tout
la même qu'auparavant, et les affrontements inexistants
: on passe la plupart de son temps à éviter
le moindre contact. Surprenant certes, mais pas désagréable.
On remarque également que les niveaux sont plutôt
courts et assez souvent à défilement horizontal
automatique. Je m'explique. Aladdin est parfois poursuivi
par des ennemis acharnés qui souhaitent par dessus
tout lui mettre le grappin dessus. Dans ces moments là
donc, le jeu passe en défilement automatique, c'est-à-dire
que le scrolling avance tout seul vers la droite et que par
conséquent, notre héros doit à tout prix
éviter que celui-ci le rattrape. Lorsqu'en plus, divers
obstacles et trous viennent se greffer au chemin à
emprunter, cela nous donne des niveaux bien amusants à
jouer. Pour les autres, c'est en revanche plus classique avec
clés à trouver et autres sauts à effectuer.
Enfin, on note que ces mêmes niveaux sont inédits
dans leur conception toujours par rapport à la version
16 bits (même si les environnements sont identiques),
nous n'avons donc pas ici un simple portage, mais un vrai
jeu original.
Bref, tous ces éléments font qu'Aladdin est
un soft vraiment fun et c'est d'autant plus appréciable
que la réalisation technique est à la hauteur.

En
effet, les graphismes sont vraiment agréables à
l'œil et s'avèrent colorés à souhait.
Les développeurs de chez Sega ont apparemment su exploiter
parfaitement les capacités de la Game Gear en la matière.
Les décors sont fins et variés, à l'image
des niveaux où Aladdin enfourche son tapis volant qui
sont particulièrement réussis. Quant aux personnages,
ils sont tous parfaitement reconnaissables (Jasmine, Jafar,
le génie, etc.), mais on peut malgré tout regretter
un certain de manque de variété dans la composition
des ennemis. Mais, dans l'ensemble donc, Aladdin est une réussite
sur le plan visuel et à coup sûr une des meilleures
productions de la portable dans ce domaine.
L'animation est dans le même ton, puisqu'elle est, elle
aussi, d'un très bon niveau. Les mouvements des différents
protagonistes, sans être particulièrement nombreux,
sont tout ce qu'il y a de plus crédibles. De plus,
le fait qu'Aladdin possède quelques petites mimiques
lorsqu'il est au bord d'un précipice par exemple, s'avèrent
bien sympathiques et renforcent l'immersion du joueur. Signalons
également qu'à aucun moment le jeu ne compte
de ralentissement. Cela dit, il y a rarement plus de trois
éléments animés en même temps à
l'écran, donc cela est tout à fait logique.
L'environnement
sonore est également réussi. Les musiques sont
les mêmes que celles que l'on a pu entendre dans le
film ou sur Megadrive. Bien sûr, leur qualité
est ici inférieure, mais elle n'en restent pas moins
très rythmées et leur style orientale se marie
à la perfection avec l'univers du jeu. En ce qui concerne
les effets, c'est tout aussi bon avec des bruits très
bien rendus.
Penchons-nous maintenant sur la maniabilité. Si elle
reste d'un niveau tout à fait correct (la croix pour
se mouvoir et les deux boutons respectif pour les actions
et les sauts), je ne peux m'empêcher d'émettre
une réserve concernant une manœuvre en particulier.
Effectivement, Aladdin ayant la possibilité de s'agripper
à une plate-forme situé au-dessus de lui, il
n'est pas rare d'éprouver quelques difficultés
pour y parvenir. Il faut vraiment se positionner à
un endroit précis pour qu'il puisse s'accrocher et
ça a tendance à en devenir énervant tellement
il faut s'y prendre à plusieurs reprises avant de réussir.
Serait-ce le syndrome Tomb Raider avant l'heure ?
Mais, le plus gros défaut du soft est sans aucun doute
sa durée de vie qui ne dépasse pas les 40 minutes.
Bien que neuf stages doivent être parcourus pour le
terminer, ceux-ci sont tellement courts et simples qu'il n'y
a absolument aucun challenge : c'est encore pire que sur Megadrive.
Alors, même si l'on éprouve beaucoup de plaisir
à prendre part à cette aventure, le fait d'en
voir le bout si rapidement est vraiment désolant. En
revanche, cela peut s'avérer une bonne initiation pour
les kids qui découvrent les jeux de plate-formes.

Décidément,
Aladdin marche vraiment très fort sur les consoles
Sega. Même si cette version Game Gear n'est pas aussi
culte que peut l'être celle de la Megadrive, elle se
classe tout de même sans effort parmi les meilleurs
jeux du genre sur la portable, de par sa brillante réalisation
technnique et son action soutenue. Dommage qu'il soit si court.
GRAPHISMES
: 18/20 |
La
Game Gear est ici parfaitement exploitée : les
décors comme les personnages sont très réussis. |
ANIMATION
: 17/20 |
Elle
est plus que correcte puisque aucun ralentissement ou
disparition de sprites n'est à déplorer
et que la décomposition des mouvements est plutôt
bonne. |
SON
: 17/20 |
Les
mélodies aux accents orientales sont excellentes,
tout comme les différents bruitages. Rien à
redire. |
JOUABILITE
: 15/20 |
Bonne
dans l'ensemble, elle pêche légèrement
quand il s'agit de s'agripper à une plate-forme
surélevée. |
DUREE
DE VIE : 10/20 |
Trop
court et trop facile, la durée de vie est extrêmement
faible et par conséquent représente le plus
gros défaut du jeu. |
NOTE
GLOBALE : 90%
|
OULIPOP
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